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Au hockey, il est toujours facile de refaire le match en expliquant après coup ce que l’entraîneur aurait dû faire.
On assiste au même phénomène en politique.
On l’oublie, mais ceux qui nous gouvernent avancent en plein brouillard. Ils ont certes d’éminents experts dans leur équipe, mais ils se retrouvent dans une situation historique inédite, à laquelle aucune société n’était vraiment préparée.
Imprévisible
C’est un changement d’époque.
On croyait évoluer dans un monde où la plupart des problèmes s’accompagnaient d’une solution aisément identifiable, même si elle n’était pas toujours facilement applicable.
La gauche avait ses réponses, la droite les siennes, les deux ne s’entendaient pas, mais chacune croyait pouvoir dominer la situation si on lui confiait les manettes du pouvoir.
La situation actuelle est d’une autre nature.
Les gouvernements tâtonnent à partir de conseils contradictoires.
Et chaque décision peut coûter des vies – ou plus exactement, coûtera des vies. Certains croient avoir la réponse : mettons la science au pouvoir !
On le voit avec la stratégie de l’immunité collective. Que faut-il en penser ?
Évidemment, si nous attendons d’avoir une connaissance scientifique intégrale de la COVID-19 pour sortir de nos tanières, équipés d’un vaccin et de remèdes, nous n’en sortirons jamais – ou nous en sortirons dans un état collectivement lamentable.
Il ne s’agit surtout pas de plaider pour l’économie au détriment de la santé, mais de reconnaître qu’un confinement prolongé pourrait se transformer en catastrophe globale.
Tragique
Nous sommes condamnés, pour un temps, à vivre avec la COVID-19. C’est-à-dire avec un ennemi invisible et sournois avec lequel il faudra composer au quotidien.
Nos sociétés demandaient à la science l’immortalité. Elles redécouvrent que la faucheuse peut frapper n’importe quand.
La mort retrouve sa place dans la vie ordinaire.
À l’échelle de l’Histoire, on dira que c’est presque un retour à la normale.