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Alors que le pays a annoncé un retour progressif à la normale, l’épidémie s’est accrue dans certains cantons. Les virologues estiment qu’une seconde vague est « certaine »

Photo d\'illustration : le château de Greiz, dans le canton homonyme.

Photo d’illustration : le château de Greiz, dans le canton homonyme. © MARY EVANS/SIPA

L’Allemagne, montrée comme plus modèle que la France dans sa gestion de la pandémie de Covid-19, fait face à ses premiers couacs dans le déconfinement du pays, annoncé il y a peine deux jours, indique Ouest-France. « Nous devons toujours être conscients que nous sommes encore au début de la pandémie et que nous avons encore un long chemin à parcourir pour lutter contre le virus », a indiqué Angela Merkel, mercredi 6 mai.

Plusieurs foyers de contamination ont été enregistrés ces derniers jours. En Rhénanie du Nord-Westphalie, à la frontière avec les Pays-Bas et la Belgique, plus de 100 cas ont été enregistrés dans une usine de transformation de viande du canton de Coesfeld. Les installations ont été fermées et le confinement a été rallongé jusqu’au 18 mai, pour faire face à la situation. Les crèches et les écoles resteront cependant ouvertes.

Reconfinement local. Deux autre foyers ont été découverts. L’un dans le nord du pays, dans le Schleswig-Holstein. Dans le canton de Segeberg, 109 cas de contamination ont été enregistrés dans un abattoir. L’autre se situe en Thuringe, dans l’est du pays, où une forte augmentation des contaminations a été observée dans le canton de Greiz (100 000 habitants), dans plusieurs maisons pour personnes âgées. Deux petites villes du canton pourraient être placées en quarantaine.

Face au risque d’une deuxième vague, que les virologues estiment « certaine », l’Allemagne a mis au point un dispositif de reconfinement local. Ce dernier est établi à 50 infections en moyenne pour 100 000 habitants, et ce sur une période hebdomadaire de 7 jours par zone. Les décomptes se font par canton, ville ou encore établissement. Dans le canton de Greiz, selon les données de l’Institut de santé publique Robert Koch, ce taux était de 90, et de 52,7 dans le canton de Coesfeld.