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C’est à Trump de décider quand régler l’accord nucléaire avec l’Iran (Zarif)

Téhéran (IRNA)- Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré qu’il est au président américain Donald Trump de déterminer le moment où il voulait régler l’accord nucléaire de 2015 signé entre la République islamique et les grandes puissances mondiales.

Dans un article publié sur son compte Twitter, vendredi, Zarif s’est directement adressé à Trump, avec une capture d’écran de son Tweet sur la libération de Michael White, un citoyen américain condamné à une peine de prison en Iran depuis 2018 pour «crimes de sécurité» et dans un poursuite intentée par des «plaignants privés».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, a déclaré dans un communiqué jeudi soir que White avait été libéré après avoir satisfait les plaignants quant à la cause de l’action tout en bénéficiant de la «miséricorde islamique pour ses autres crimes».

Mousavi a également confirmé les informations des médias selon lesquelles les États-Unis ont libéré le Dr Majid Taheri, un médecin iranien, après avoir passé plus d’un an en prison pour de fausses accusations.

Dans son tweet, Trump a déclaré qu’il était «très excitant» que Michael soit rentré chez lui, en disant: «Merci à l’Iran, cela montre qu’un accord est possible!» Il a également «de ne pas attendre après les élections américaines pour faire une grosse affaire».

Le ministre iranien des Affaires étrangères a répondu aux remarques du président américain et a déclaré que Téhéran et Washington avaient «réussi un échange humanitaire malgré les efforts de vos subordonnés».

«Et nous avons conclu un accord lorsque vous êtes entré en fonction (en janvier 2017)», a déclaré M. Zarif à propos de l’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), signé entre l’Iran et le groupe de pays P5 + 1, y compris les États-Unis.

«L’Iran et les autres participants du JCPOA n’ont jamais quitté la table. Vos conseillers – la plupart licenciés à l’heure actuelle – ont fait un pari stupide», a souligné le haut diplomate iranien.

Les tensions entre l’Iran et les États-Unis sont extrêmement tendues depuis que le président Trump a décidé en 2018 de retirer unilatéralement son pays de l’accord nucléaire international et a rétabli les sanctions que l’accord avait levées, au mépris du fait que l’accord a été approuvé par United Résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Sous la pression de Washington, les trois signataires européens du JCPOA – la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne – ont jusqu’à présent manqué à leur obligation contractuelle de protéger les intérêts commerciaux de Téhéran contre les sanctions.

En réponse, l’Iran a commencé en mai dernier à réduire progressivement ses engagements dans le cadre de ses droits légaux en vertu du JCPOA, à la fois pour riposter au départ de Washington et pour inciter le trio européen à respecter ses obligations envers Téhéran.