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Plus de 100 morts et de 4000 blessés pour l’instant. Un port de Beyrouth, poumon économique d’un État en faillite provoquée par les sanctions US/OTAN dévasté, des milliards de dollars de marchandises importées ainsi que les réserves nationales de blé détruits et un président US qui en plein point de presse mardi à la Maison Blanche, et bien avant que les autorités libanaises n’achèvent leur propre enquête, lance ceci : « il semblerait que l’explosion de Beyrouth soit une terrible attaque… les responsables militaires US ont conclu que cela pourrait être l’effet d’une attaque ou d’une bombe ». Les USA sont-ils pour quelque chose dans les deux gigantesques explosions de mardi au Liban dont le premier effet aura été de faire grimper le baril de pétrole américain de 2.5% tout comme son indice boursier? Possible

Bloomberg se réjouit ce mercredi matin de ce que l’indice S&P 500 US,  » simultanément au vote du Congrès en faveur d’un nouveau paquet de sauvetage financier, ait basculé dans le vert à peine quelques minutes après les explosions de Beyrouth, et que le baril du pétrole américain ait gagné, toute composante confondue, 1.70 dollar en fin de séance.

Marwan Abboud, gouverneur de Beyrouth, ville déclarée « sinistrée » à l’issu du Conseil de sécurité national libanais, n’a pas hésité à comparer les deux déflagrations, avec le « champignon » qu’elles ont provoquée au-dessus du port de Beyrouth aux  » bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945″. 

Un parallélisme qui est loin d’être anodin quand on sait, que depuis trois jours, juste avant que le régime de Tel-Aviv ne procède le 2 août à une nouvelle frappe contre Quneïtra et le sud de l’aéroport de Damas, les « labo du renseignement volant US » espionnaient sans cesse la bande côtière syro-libanaise. Une « éventuelle opération de sabotage des forces américaines » n’est pas à écarter, selon des experts en sécurité qui renvoient aux images-radar publiées sur les patrouilles et les missions de reconnaissance inhabituelles de quatre avions d’espionnages de l’US Navy, le long de la côte libano-syrienne.

Il s’agissait de quatre avions espions de la marine américaine de type P-3 et P-4, immatriculés P-3: 160764, P-8: 169002, P-8: 169328, P-8: unknown, qui auraient patrouillé et effectué des opérations de reconnaissance pendant plus de trois heures dans la zone, au large des côtes libanaise et syrienne. Ces avions  P-3 et P-8 ont des capacités de reconnaissance spéciales dont l’écoute et le scan. Ce sont aussi des avions spécialisés dans la collecte du signal et le brouillage électroniques.

Ces mêmes experts en sécurité ont souligné le paradoxe qu’il y a eu à apprendre non pas à partir des sources libanaises mais bien de la bouche des sources proches de la CIA, « l’existence de 50 tonnes de nitrates en dépôt depuis cinq ans dans le port de Beyrouth. La cargaison a été confisquée d’un bateau russe en 2016 avant d’être emmagasinée dans le dépôt avoisinant connu sous le numéro 12, où il y avait 10 tonnes de feux d’artifice ». Ce qui laisse à croire que le coup aurait été longuement prémédité.

Peu de temps après la « quasi révélation de Trump » d’une « terrible attaque » contre Beyrouth, des membres du Pentagone, paniqués, se sont succédés au micro pour contredire la version présidentielle, visiblement gêner par ce « lapsus » révélateur de Trump. Contactés par CNN, ces officiels, qui sont restés anonymes, ont indiqué « ne pas savoir de quoi le président parlait ». « Il n’y aucune indication selon laquelle, qui que ce soit dans cette région cherchait à mettre en place quoi que ce soit de cet ordre. Cela aurait eu pour conséquence de développer le nombre de troupes américaines présentes dans cette région, afin d’éviter une éventuelle tentative de représailles. Et rien de ça ne s’est produit », assurent encore ces sources du Pentagne. Mais ces sources en sont-elles sûres?

Source: https://french.presstv.com/Detail/2020/08/05/631110/Liban-Beyrouth-explosions-Hezbollah-Isra%C3%ABl