Étiquettes

, , ,

AFP

Hassan Diab, au palais du gouvernement à Beyrouth, le 10 août 2020.
Hassan Diab, au palais du gouvernement à Beyrouth, le 10 août 2020. MOHAMED AZAKIR / REUTERS

Samedi 8 août, il s’était dit prêt à rester au pouvoir « pendant deux mois », le temps que les forces politiques s’entendent au sujet de la tenue d’élections parlementaires anticipées. Lundi en fin de journée, le premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé la démission de son gouvernement, six jours après l’explosion qui a dévasté Beyrouth.

L’exécutif était fragilisé par le départ de quatre ministres, dimanche et lundi, à la suite de la terrible explosion du 4 août, qui a fait au moins 160 morts et relancé la contestation populaire. Lire aussi Double explosion à Beyrouth : comment aider les habitants ?

  • Démissions en cascade

« Aujourd’hui, nous répondons à la volonté du peuple qui exige que les responsables de ce désastre dissimulé pendant sept ans rendent des comptes, et à son désir d’un véritable changement », a déclaré Hassan Diab lors d’une allocution retransmise à la télévision lundi soir. « Face à cette réalité, j’annonce aujourd’hui la démission de ce gouvernement. »

Le drame qui s’est produit dans la capitale libanaise il y a moins d’une semaine est le résultat d’une « corruption endémique », a-t-il notamment regretté lors de son discours, se disant aux côtés de ceux qui réclament que les responsables de ce « crime » soient traduits en justice. « Le système de corruption s’est étendu au sein de l’Etat, a-t-il encore déclaré. Je me suis rendu compte que ce système est plus grand que l’Etat qui, les mains liées, n’a pas réussi à le combattre. »

Le président libanais, Michel Aoun, a accepté cette démission et chargé M. Diab d’expédier les affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau cabinet. A la suite de cette annonce, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a appelé le pays à la « formation rapide d’un gouvernement qui fasse ses preuves auprès de la population ».