Ce vendredi 21 août, la Haute-Vienne saluait la mémoire de la Résistance limousine, à l’occasion du 76e anniversaire de la libération de Limoges. Un jour de mémoire souillé par un acte abject, visant le village martyr d’Oradour-sur-Glane.

Des inscriptions révisionnistes ont été découvertes ce vendredi sur un mur, à l’entrée du centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). L’inscription « Village martyr » a été rayée d’un coup de peinture. 

Le mot « menteur » a été ajouté ainsi qu’une référence à un révisionniste et à des théories qui régulièrement refont surface à propos du village martyr haut-viennois.

Une bâche a été posée sur le mur pour couvrir d’autres propos faisant référence à des théories négationnistes.Cette inqualifiable dégradation a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux ce vendredi soir. Plusieurs membres du Gouvernement, élus locaux et de la France entière ont unaniment condamné les faits.

J’ai appris avec colère et consternation la dégradation du centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane. Souiller ce lieu de recueillement, c’est aussi salir la mémoire de nos martyrs. Tout est mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la Justice.8:43 PM · Aug 21, 2020

Le maire d’Oradour-sur-Glane, Philippe Lacroix, a constaté ces inscriptions. « Une plainte sera déposée demain matin », affirme-t-il, une fois de plus désolé de voir que le révisionnisme et le négationnisme ne baissent pas la garde. 

Ce qui est arrivé je le prévoyais depuis x temps, parce qu’aujourd’hui on oublie, on a tendance a oublier », a réagi le dernier survivant du massacre encore en vie, Robert Hébras, cité par France Bleu Limousin. « Je sais qu’il y a énormément de révisionnistes et je suis même surpris que cela n’arrive pas plus tôt. C’est une honte de la part de ces gens-là, a ajouté l’homme de 95 ans. La personne ou les personnes qui ont fait ça ne sont pas normaux ou alors ce sont des gens haineux qui ne veulent pas reconnaître les faits. »

« Il ne faut pas donner de l’importance à ces gens-là, ni en faire de la pub. Il faut rester très prudent », a réagi Fabrice Escure, président du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane.