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© Sputnik / Viktor Tolochko.
L’Occident fait peser une menace militaire réelle sur la Biélorussie, a affirmé le Président du pays Alexandre Loukachenko en constatant que l’Otan avait transféré aux frontières de son pays 18 chasseurs américains et en ajoutant qu’il supposait «le pire».
Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré qu’une menace militaire émanant de l’Occident pesait réellement sur le pays, selon l’agence BelTA. Il a précisé que l’Otan avait transféré 18 chasseurs F-16 aux frontières de la Biélorussie et avait entamé des exercices.
«Si je vous parle de ces chenilles de chars en Pologne et en Lituanie, c’est que nous ne sommes pas idiots. S’ils étaient à côté de Berlin ces F-16 américains, ils auraient pu y rester. Non, ils les ont transférés ici, à 15 ou 20 minutes de vols de notre territoire. Pour moi, en tant que commandant en chef, cela pose des questions. 18 avions. Personne ne sait ce qui est accroché sous leurs ailes. Peut-être une arme nucléaire. Moi, je suppose le pire. Par conséquent, je devais réagir», a-t-il souligné.
Alexandre Loukachenko a ajouté que, sur fond de dangers extérieurs, il était contraint de faire appel à la réserve militaire.
«Pourquoi c’est précisément à ce moment qu’ils ont commencé à déployer des unités de l’Otan à nos frontières?», a lancé Alexandre Loukachenko. «Ils organisent des exercices tout près de la frontière. Que dois-je faire? Moi aussi j’ai déployé des unités à la frontière et mis en état d’alerte la moitié de l’armée. Or, cela revient cher.»
À l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité biélorusse, le Président avait chargé le ministère de la Défense de suivre de près le mouvement des troupes de l’Otan en Pologne et en Lituanie et de «ne pas hésiter» à déployer ses unités en directions de leurs déplacements.
Le ministère biélorusse de la Défense a entamé ce 28 août des exercices tactiques non loin de la frontière lituanienne.