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Olivier Véran a salué les «efforts quotidiens» des Français, il a toutefois confirmé que l’épidémie progressait bel et bien. «Aujourd’hui, tous les outils montrent une progression de l’épidémie», a-t-il indiqué. Le taux d’incidence, qui compte le nombre de nouvelles contaminations par semaine, est en hausse constante. «Il était hier soir dans notre pays de 83, alors qu’il était à 40 à la fin du mois d’août, à 25 au milieu du mois d’août et à 10 à la fin du mois de juillet. Le taux d’incidence a dépassé pour de nombreux départements les différents seuils d’alerte», a-t-il ainsi précisé. «Le taux d’incidence chez les personnes âgées est de 190 à Marseille, 113 à Lyon et à plus de 80 dans plusieurs grandes villes comme Nice, Bordeaux, Lille ou Toulouse.»

De nouvelles restrictions attendues

«Nous avons donc demandé au préfet du Rhône et des Alpes-Maritimes de se concerter avec les élus et les acteurs du territoire pour proposer au gouvernement, d’ici samedi, les mesures qui devront être prises pour enrayer la circulation du virus et limiter son impact sur le système sanitaire. Les maires de Nice et Lyon ont d’ailleurs déjà commencé à prendre des mesures par anticipation».

À Toulouse, Rennes, Dijon et Paris, le taux d’incidence en population générale est également élevé, de l’ordre de 3 à 4 fois le seuil d’alerte quand le taux d’incidence pour les personnes âgées de plus de 65 dépasse, lui, le seuil d’alerte. «Les seuils critiques ne sont pas encore atteints, mais nous serons extrêmement attentifs à l’évolution de la situation dans ces métropoles», a-t-il déclaré.

Dépistage

Olivier Véran a également annoncé que 1.200.000 tests avaient été réalisés en une semaine. Concernant les temps d’attente pour obtenir les résultats, le ministre a indiqué qu’une doctrine de priorisation avait été mise en place, les personnes prioritaires étant: «les personnes qui disposent d’une prescription médicale, les personnes symptomatiques, les soignants, les domiciles et les cas contacts».

«Le test n’est pas un geste barrière, a également tenu à rappeler Olivier Véran. Le test doit être fait si vous avez des symptômes ou si vous êtes un cas contact avéré et donc normalement vous devez être appelé par l’assurance maladie. Ce test a ensuite un intérêt seulement si l’isolement est respecté».

Les tests antigéniques, similaires au test PCR mais dont le résultat peut être obtenu en moins de 30 minutes, ont obtenu les autorisations commerciales, a indiqué Olivier Véran. Ils pourront donc «devenir demain un complément utile dans la stratégie de dépistage». Des expérimentations ont été autorisées et initiées en Île-de-France grâce aux hôpitaux de l’AP-HP. «Nous avons également d’ores et déjà passé des premières commandes à hauteur de 5 millions de tests antigéniques qui seront arrivés d’ici à début octobre», a annoncé le ministre.

Les tests salivaires, qui consistent à prélever un peu de salive envoyée ensuite à un laboratoire, pourraient également être mis en place. «Des études ont été lancées à ma demande et nous attendons désormais de façon imminente l’avis la Haute Autorité de santé pour déterminer quels publics et dans quelles conditions ces tests salivaires pourraient être réalisés».