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AFP
Quatre personnes, dont un mineur, ont été placées en garde à vue dans la soirée de vendredi 16 à samedi 17 octobre après la décapitation d’un professeur d’histoire près d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), Ces personnes sont issues de l’entourage familial de l’assaillant, qui a été tué par des policiers, selon cette source.
Cinq nouvelles personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi après la décapitation d’un professeur d’histoire près d’un collège dans la banlieue ouest de Paris , portant à neuf le nombre total de personnes en garde à vue, a-t-on appris de source judiciaire.
Parmi les cinq nouvelles personnes, figurent deux parents d’élève du collège de Conflans-Sainte-Honorine, où travaillait la victime, ainsi que des personnes de l’entourage non-familial de l’assaillant. Ce dernier a par ailleurs bien été identifié comme un jeune homme de 18 ans d’origine tchétchène né à Moscou, selon la source judiciaire.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enseignant avait montré à ses élèves la semaine dernière une caricature de Mahomet. Un père de famille aurait été extrêmement énervé par cela.
le choc à Conflans-Sainte-Honorine
«C’est horrible», «c’est fou», «on a peur»… Le choc et l’incompréhension régnaient vendredi soir 16 octobre près du collège du quartier pavillonnaire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
«Il ne passe jamais rien ici», a dit, interloqué, Mohand Amara, un habitant de 45 ans, sorti, comme d’habitude, promener son chien le long du collège du Bois d’Aulne. Virginie, 15 ans, qui a connu cet enseignant, en conserve de «bons souvenirs», quand elle était en classe de 4e. A ses côtés, Julia, une ancienne élève du collège aujourd’hui lycéenne, est venue sur place pour se «rendre compte».
Des familles, des parents avec pour certains leurs enfants dans les bras, étaient présents vendredi soir aux abords du collège, hébétés.
«Je l’ai (l’enseignant) vu aujourd’hui, il est venu dans ma classe pour aller voir notre prof, ça me choque, je sais que je ne le verrai plus», a confié Tiago, en 6e. «On a l’impression que ça n’arrive qu’aux autres, mais non, c’est à nos portes, c’est chez nous», glisse son père, Alfredo, en précisant que plusieurs de ses proches avaient «vu le corps à terre».
«C’est incroyable»
Nordine Chaouadi est lui aussi venu sur les lieux. «C’est la campagne ici, il ne passe rien» d’habitude, lâche-t-il. Son fils de 13 ans, en classe de 4e, a «trop peur, il n’est pas bien». Il avait cours avec ce professeur «d’histoire-géo» qui, dit-il, «avait l’habitude de leur parler de l’islam, de caricatures et tout ça». «A aucun moment, il n’a voulu manquer de respect, c’est ce que m’a dit mon fils», assure Nordine Chaouadi, qui explique que le professeur avait demandé, la semaine dernière, aux enfants musulmans de sortir de sa classe pour ne pas être choqués par une caricature du prophète.
La séquence a suscité une vive polémique auprès de certains parents d’élèves, selon Nordine Chaouadi. «Je me sens super mal, c’est fou, c’est incroyable (…)», a lancé ce père de quatre enfants de confession musulmane. «Je suis déboussolé, je n’arrive pas y croire».