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Pour la première fois, les déclarations de William Barr vont à l’encontre des affirmations de Donald Trump. Une annonce qui renforce les spéculations sur un possible départ de «l’Attorney General» des Etats-Unis

ATS
Le ministre américain de la Justice Bill Barr a déclaré mardi ne pas avoir constaté «de fraude à une échelle susceptible de changer le résultat de l’élection», dans un entretien à l’agence américaine Associated Press.
Cet ultra-conservateur de 70 ans est le premier membre de la garde rapprochée du président à prendre ses distances publiquement avec les allégations d’élection «truquée» martelées par Donald Trump.
«Il y a eu des allégations de fraudes systématiques, selon lesquelles des machines auraient été programmées pour fausser les résultats des élections», a-t-il rappelé. Mais les ministères de la Sécurité intérieure et de la Justice «ont enquêté et, pour l’instant, n’ont rien trouvé pour les étayer». Abonnez-vous à cette newsletter J’accepte de recevoir les offres promotionnelles et rabais spéciaux.
Une première contradiction avec Trump
A la mi-journée, mardi, Bill Barr a été aperçu à la Maison-Blanche. Cette visite était «prévue» avant la publication de ses propos, a assuré sa porte-parole Kerri Kupec, sans mettre un terme aux spéculations sur un possible départ de «l’Attorney General» des Etats-Unis. «Je suppose qu’il sera le prochain à être limogé puisque, lui aussi, dit désormais qu’il n’y a pas eu de fraude», a déclaré le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer.
«Il y a une tendance croissante à utiliser le système judiciaire comme outil pour régler tous les problèmes et quand les gens sont mécontents de quelque chose, ils attendent que le ministère de la Justice débarque et « enquête »», a regretté Bill Barr. Ce pilier du gouvernement, très apprécié des élus républicains, s’était gardé jusque-là de contredire le président et avait même, avant l’élection, abondé en son sens, en mettant en cause la fiabilité du vote par correspondance.
Le déni dans le camp de Donald Trump
Dans un communiqué, les avocats du président ont cherché à les minimiser. «Avec tout notre respect pour l’Attorney General, il n’y a eu aucun semblant d’enquête au ministère de la Justice», ont écrit Rudy Giuliani et Jenna Ellis dans un communiqué.
«Son opinion ne semble pas basée sur une connaissance ou une enquête sur des irrégularités substantielles et des preuves de fraude systématiques», ont-ils ajouté, en promettant de «poursuivre leur quête de la vérité».