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AFP

Le socialiste Benoît Payan, membre de l’union de gauche du Printemps marseillais, a été élu lundi maire de Marseille. Il remplace ainsi Michèle Rubirola qui a démissionné après moins de six mois à la tête de la deuxième ville de France.

Moins d’une semaine après la démission de la maire de Marseille, Michèle Rubirola, le socialiste Benoît Payan a été élu lundi 21 décembre à la tête de la deuxième ville de France. Seul candidat en lice de la majorité, il a obtenu 53 voix lors du vote au conseil municipal et devient à 42 ans le plus jeune maire de l’histoire de la ville.

Le conseil municipal a ainsi entériné le choix de la maire écologiste, qui avait souhaité que son premier adjoint lui succède et devienne « l’urgentiste » dont a besoin la ville méditerranéenne. Mme Rubirola avait été en juillet la première femme élue maire de Marseille avant de démissionner le 15 décembre, notamment pour des raisons de santé.

Peu après l’élection de son premier adjoint pour la remplacer, elle lui a transmis l’écharpe tricolore sous les applaudissements de la majorité. « Mes pensées pour les femmes et les hommes de Marseille qui ont construit cette ville », une ville « qui a vaincu la peste (…) à l’identité si forte, qui se rassemble toujours pour faire face à la fatalité », a lancé Benoît Payan.

La droite, qui avait perdu la ville après vingt-cinq ans de règne lors des dernières municipales, a refusé de prendre part au vote, de même que les élus du Rassemblement national. « Vos membres électeurs pourront-ils comprendre qu’après avoir voté pour une femme écologiste, ils pourraient se retrouver avec un maire homme et socialiste ? J’y vois comme une forme de déni de démocratie », avait fustigé avant le vote Guy Teissier, élu Les Républicains (LR) et président de la séance.

Avec ses 44 élus, dont deux transfuges venus des rangs de la droite, le Printemps marseillais – large union de la gauche allant des écologistes au PS en passant par des « insoumis », des communistes et des collectifs citoyens – n’avait certes pas la majorité absolue parmi les 101 sièges au conseil municipal. Mais il pouvait compter sur le soutien de Samia Ghali et de ses huit colistiers. L’ancienne sénatrice socialiste avait fait monter les enchères jusqu’au bout, en juillet. Mais la deuxième adjointe a évacué jeudi les doutes, renouvelant son « contrat » avec le Printemps marseillais.