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Souffrant depuis une semaine du Covid-19, il s’en est allé hier en toute discrétion, à l’âge de 83 ans. Élias Rahbani a, en toute discrétion, marqué de son empreinte le paysage musical libanais des années 60 à 90.
Producteur, chef d’orchestre et pianiste au toucher aérien, Élias Rahbani a longtemps vécu à Naccache dans ses studios qu’il partageait avec ses fils Ghassan et Jad, également musiciens. Feyrouz, Sabah, Joe Diverio, Samy Clark, Wadih el-Safi, Nasri Chamseddine, Melhem Barakat, Samir Hanna, Georgette Sayegh, Julia Boutros, Magida el-Roumi et bien d’autres ont interprété ses charmantes lignes mélodiques.
Nourri de culture étrangère (avec une prédilection pour le français), le compositeur avait un large éventail d’inspiration et, pour ceux qui l’ignorent, même la musique classique (l’aspect moins lutin et ludique de sa composition), dans ses clefs diverses, n’avait pas de secrets pour lui.
Formé à l’Académie libanaise des beaux-arts, auteur de plus de 2 500 chansons et de bandes originales de 25 films égyptiens dont Dammi doumoui wa ibtisamati (Mon sang, mes larmes et mon sourire), Ajmal Ayyam Hayati (Les plus beaux jours de ma vie) et le feuilleton Aazef al-Leil (Le musicien nocturne), Élias Rahbani s’avère un discret géant d’une production musicale monumentale.