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AFP

Dans un message sur le réseau social Twitter, François Bayrou, président du MoDem, a annoncé ce mercredi soir la mort de Marielle de Sarnez, vice-présidente de ce parti. La députée et ancienne ministre avait 69 ans.
«Voici le jour en trop. Marielle, si talentueuse et si courageuse, Marielle de Sarnez vient de partir. Notre chagrin est immense» a-t-il tweeté.
Mme de Sarnez, qui souffrait d’une leucémie, est morte mercredi à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Députée MoDem et ancienne ministre des Affaires européennes d’Emmanuel Macron, elle était présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Élue parisienne, puis européenne
Née à Paris dans le VIIIe arrondissement, Marielle de Sarnez y a mené une grande partie de sa carrière. Entrée en politique en 1973 avec un bac en poche, comme simple secrétaire à mi-temps chez les jeunes républicains, Marielle de Sarnez s’est immergée dans le bain électoral un an plus tard en soutenant la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing. Présidente de la fédération UDF de Paris en 2006 puis du MoDem Paris en 2008, elle a été élue conseillère de Paris en 2001 dans le XIVe arrondissement sur une liste d’union RPR-UDF. Battue aux législatives en 2007, elle retrouvera en 2008 un siège au Conseil de Paris sur une liste MoDem (9,08% aux municipales) avant de démissionner en avril 2010 pour se consacrer à son mandat d’eurodéputée.
Cette femme de l’ombre des grands combats présidentiels de François Bayrou a souvent été décrite comme autoritaire par certains des anciens amis du leader centriste. «Elle a de l’autorité», mais «pour se faire une place dans ce monde politique de mecs, elle n’avait pas le choix», disait en 2017 Jean-Luc Bennahmias, qui a quitté le MoDem au moment de l’alliance avec l’UDI de Jean-Louis Borloo en vue des européennes de 2014.
Marielle de Sarnez avait défendu en juillet 2009 à Marseille le principe d’une ouverture du centre à gauche, lors d’ateliers d’été du courant «L’espoir à gauche» du socialiste Vincent Peillon. Pour beaucoup, ce fut l’acte fondateur de l’évolution du parti centriste qui a conduit François Bayrou à franchir le rubicon en 2012 en choisissant François Hollande au second tour de la présidentielle.