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AFP
L’administration de l’ancien président Donald Trump avait accusé l’Institut de virologie de Wuhan d’avoir laissé s’échapper le virus.
Un des experts de l’OMS en mission à Wuhan (Chine) pour enquêter sur les origines du coronavirus a mis en doute mercredi la fiabilité des renseignements américains sur la pandémie, après des critiques de Washington. « Ne vous fiez pas trop aux renseignements américains » qui sont « franchement erronés sur de nombreux aspects », a tweeté Peter Daszak au dernier jour de son séjour dans le pays asiatique.
Well now this👇. @JoeBiden has to look tough on China. Please don’t rely too much on US intel: increasingly disengaged under Trump & frankly wrong on many aspects. Happy to help WH w/ their quest to verify, but don’t forget it’s “TRUST” then “VERIFY”! https://t.co/ukaNAkDfEG
— Peter Daszak (@PeterDaszak) February 10, 2021
L’expert réagissait à des déclarations du porte-parole du département d’Etat américain, qui a semblé prendre ses distances la veille avec les premières conclusions des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Après une mission de quatre semaines à Wuhan, un temps épicentre de l’épidémie, les spécialistes étrangers de cette délégation ont indiqué mardi n’avoir pu percer les origines du Covid-19, qui continue de sévir dans le monde.
Les experts de l’OMS ont toutefois jugé « hautement improbable » l’hypothèse de la fuite du coronavirus depuis un laboratoire de la ville, une théorie soutenue un temps par les Etats-Unis. L’administration de l’ancien président Donald Trump avait ainsi accusé l’Institut de virologie de Wuhan d’avoir laissé s’échapper le virus, volontairement ou non.
Fait notable: l’expert auteur du tweet, Peter Daszak, est le président de EcoHealth Alliance. Cette association basée aux Etats-Unis et spécialisée dans la prévention des maladies a collaboré avec cet institut de virologie sur certains projets.
La nouvelle administration Biden a pris ses distances mardi avec la théorie d’une fuite d’un laboratoire, défendue notamment par l’ex-secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo. Elle a toutefois semblé accueillir avec scepticisme les premières conclusions des experts de l’OMS et appelé à ce qu’elles soient vérifiées par les services américains.
Mike Pompeo avait accusé Pékin d’avoir dissimulé le nombre réel de malades du Covid-19. L’ex-secrétaire d’Etat n’avait par ailleurs pas totalement exclu l’hypothèse d’une propagation délibérée du virus par la Chine.