Le président de la République Emmanuel Macron annonce la suppression de l’ENA, installée à Strasbourg depuis 1991. L’école nationale d’administration sera remplacée par l’ISP, institut du service public.
Les locaux de l’ENA à Strasbourg © Radio France – Corinne Fugler
Emmanuel Macron l’avait promis il y a deux ans lors de la crise des gilets jaunes : la suppression de l’ENA, l’école nationale d’administration. Cette école sera remplacée par une nouvelle l’ISP l’Institut du service public. Il ne s’agit pas d’un simple changement de nom assure l’Elysée. Cette école sera plus ouverte avec une réorganisation du recrutement.
En 2019, sous la pression des gilets jaunes, Emmanuel Macron promettait avec fracas la fin prochaine de l’École nationale d’administration, jugée fermée à la diversité et offrant une rente à vie à des diplômés déconnectés du terrain. Depuis, rien, ou si peu. Tout juste l’amorce d’un toilettage de ses voies d’accès, avec un concours « Talents » réservé à des candidats sortant des prépas destinées aux plus modestes… Jusqu’à ce printemps 2021 qui voit une nouvelle offensive de l’Élysée.
Le nouvel institut « formera tous les élèves administrateurs de l’Etat et intégrera un tronc commun à 13 écoles de service public ». Pour M. Macron, c’est « une révolution profonde en [matière] de recrutement » dans la fonction publique. L’ISP devra « sélectionner des profils moins déterminés socialement », a-t-il assuré.
« L’Institut du service public qui remplacera l’ENA a toute sa place à Strasbourg. Sa présence dans la ville permet de garantir aux fonctionnaires une formation ancrée dans les territoires et au cœur de l’Europe. Les liens entre Strasbourg et le parcours de formation des hauts fonctionnaires se tissent tant sur le plan de l’excellence universitaire qu’en raison de la qualité de vie dans notre ville », a réagi la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian dans un communiqué.