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Les autorités sanitaires ont repéré cinq cas d’inflammations du muscle cardiaque après une injection du vaccin Pfizer-BioNTech. Si le lien n’est pas encore établi avec certitude, l’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle que le risque bénéfice/risque du vaccin est favorable.

par Delphine Bernard-Bruls

Le bilan hebdomadaire de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a fait état, vendredi 30 avril, de « cinq cas déclarés en France » de myocardite à la suite d’une injection du vaccin Pfizer-BioNTech. Il s’agit d’une inflammation du muscle cardiaque.

Comme le rapporte l’AFP, relayée notamment par nos confrères de La Voix du Nord, l’ANSM a souligné que « les données disponibles n’apportent pas, à ce stade, suffisamment d’éléments pour conclure sur un rôle du vaccin ». Cependant, ces cas de myocardites « constituent un signal potentiel » de pharmacovigilance.

Ces révélations de l’ANSM font suite au « signalement de myocardites chez des hommes jeunes en Israël après une deuxième dose du vaccin » Pfizer. Cela a mené les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) et le comité de suivi de l’ANSM à « analyser de nouveau les données relatives aux cas de myocardites et myopéricadites recueillies par les CRPV en France depuis le début de la vaccination ».

Le rapport bénéfice/risque reste favorable

Depuis le début de la campagne de vaccination avec Pfizer-BioNTech – plus de 13,6 millions de doses au 22 avril – les autorités sanitaires ont recensé quelque 16.030 cas d’effets indésirables, en majorité « attendus et non graves ». Mais l’ANSM a précisé que les cas d’inflammations du muscle cardiaque « feront l’objet d’un suivi spécifique et seront partagés au niveau européen », c’est-à-dire avec l’Agence européenne des médicaments (EMA). Les autorités sanitaires françaises rappellent toutefois que ces nouveaux effets secondaires « ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque » du vaccin, qui reste favorable.

Ces nouvelles révélations s’ajoutent à celles concernant le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca. Supprimé de la campagne de vaccination dans plusieurs pays, notamment le Danemark, son usage a été freiné dans de nombreux autres. En France, depuis le 19 avril, l’injection de ce vaccin est réservée aux personnes âgées de plus de 55 ans.

Capital