Étiquettes

, , ,

Le general Francois Lecointre va etre remplace par l'actuel chef d'etat-major de l'armee de terre, le general Thierry Burkhard.
Le général François Lecointre va être remplacé par l’actuel chef d’état-major de l’armée de terre, le général Thierry Burkhard. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

AFP

Le général François Lecointre a demandé à quitter son poste de chef d’état-major des armées il y a quelques mois. Son vœu a été entendu par l’Élysée. Il cédera sa place après le 14 juillet prochain. Le général Thierry Burkhard, qui est l’actuel chef d’état-major de l’armée de terre, le remplacera, a annoncé dimanche l’Élysée. « Le président de la République tient à saluer en lui le grand soldat, le chef militaire et le serviteur de l’État », indique le communiqué.

« Le général François Lecointre a soumis il y a plusieurs mois au président de la République sa demande de quitter le service actif après le 14 juillet 2021. Le président de la République tient à saluer en lui le grand soldat, le chef militaire et le serviteur de l’État », a-t-on précisé de même source. Il passera « dans quelques semaines le commandement des armées de la France au général d’armée Thierry Burkhard ».

Le général Lecointre avait succédé à Pierre de Villiers

L’une des raisons à son départ, a-t-il expliqué, est « d’éviter qu’il y ait une politisation de la fonction du chef d’état-major des armées. » Et de préciser : « Je ne souhaitais pas que que le chef d’état-major des armées parte à l’issue du mandat d’un président de la République, […] je ne souhaitais qu’un chef d’état-major des armées, qui est un chef militaire, soit associé à un politique ».

Ce départ n’est pas lié aux récentes polémiques sur les tribunes publiées par des militaires, ni aux annonces sur l’évolution deu dispositif militaire français au Sahel [et pour cause, il en a été l’artisan…].

Ce qui s’apparente à une démission, même si le terme n’est pas utilisé. Pour rappel, le général Lecointe avait succédé au général Pierre de Villiers, qui avait démissionné après avoir critiqué rudement de nouvelles coupes budgétaires alors envisagées par Bercy.  Tenus lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ses propos « fuitèrent » dans la presse, malgré le huis clos, ce qui avait donné lieu à un rappel à l’ordre du président Macron, le 13 juillet 2017. « Je suis votre chef », avait-il lancé, lors de la traditionnelle réception donnée à l’Hôtel de Brienne avant les cérémonies du 14-Juillet.

Ce départ intervient alors que le chef de l’État vient d’annoncer, après plus de huit ans d’engagement massif, une réduction de la présence militaire française du Sahel, marquée par la fermeture de bases et une réarticulation de la lutte antidjihadiste autour d’une « alliance internationale » associant des Européens.