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Ebrahim Raïssi parle dans un micro.
Ebrahim Raïssi a remporté la présidentielle iranienne de vendredi au premier tour avec plus de 62,2 % des voix, selon des résultats officiels partiels.Photo : Reuters

Agence France-Presse

L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a remporté la présidentielle iranienne avec 61,95 % des voix au premier tour, selon les résultats définitifs annoncés samedi par le ministre de l’Intérieur, Abdolfazl Rahmani Fazli, au lendemain de la tenue de l’élection.

Le taux de participation s’est établi à 48,8 %, a précisé le ministre, soit la plus faible mobilisation enregistrée pour un scrutin présidentiel depuis l’instauration de la République islamique en 1979.

Sans attendre la publication de ces résultats, le président sortant, Hassan Rohani, avait félicité le peuple pour son choix ayant permis de dégager un vainqueur dès le premier tour.

Selon les chiffres officiels partiels, le général de division Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, terminerait deuxième avec plus de 11,5 % des voix, devant l’ancien président de la Banque centrale Abdolnasser Hemmati (8,3 %) et le député Amirhossein Ghazizadeh-Hachémi (3,4 %).

Les trois hommes ont reconnu chacun à leur manière la victoire de M. Raïssi dans des messages sur Instragram, sur Twitter ou relayés par les médias iraniens.

Sur fond de craintes d’une abstention massive après des appels au boycottage de l’élection relayés de l’étranger, les opérations de vote ont été considérablement étendues, jusqu’à 2 h du matin samedi (heure locale), pour permettre une participation maximale dans de bonnes conditions compte tenu de la pandémie de COVID-19 qui frappe durement le pays.

Le guide suprême Ali Khamenei, qui avait exhorté ses compatriotes à faire preuve d’une participation massive et révolutionnaire, a estimé samedi que le grand vainqueur des élections était la nation iranienne, car elle s’est levée une fois de plus contre la propagande des médias mercenaires de l’ennemi.

Chef de l’Autorité judiciaire, M. Raïssi, 60 ans, faisait figure d’archifavori, faute de concurrence réelle après la disqualification de ses principaux adversaires.