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AFP

Le sort de l’accord international sur le nucléaire iranien ne dépend pas d’une décision iranienne mais de la réponse que Paris et Washington apporteront aux exigences de Téhéran, a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Ce sont les parties adverses qui doivent prendre leur décision », a déclaré Saïd Khatibzadeh dans un communiqué publié en réponse aux propos tenus plus tôt à Paris par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et son homologue américain Anthony Blinken appelant Téhéran à prendre des décisions « difficiles » sans plus tarder pour permettre de sauver cet accord.

Une semaine après l’élection de l’utraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de l’Iran, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en visite à Paris, a affirmé qu’il serait « très difficile » pour les Etats-Unis de revenir dans l’accord si les négociations en cours devaient s’éterniser.
« Il arrivera un moment où, oui, il sera très difficile de revenir aux standards établis par le JCPOA », , a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français Jean-Yves le Drian.
Le chef de la diplomatie française, dont le pays est cosignataire de l’accord avec l’Allemagne, le Royaume-uni, la Russie et la Chine, a pour sa part exhorté Téhéran à faire un pas décisif en faveur d’un sauvetage du JCPOA.
« Nous attendons des autorités iraniennes qu’elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure » les négociations engagées à Vienne, a-t-il dit, tout en faisant part d’un « optimisme modéré mais d’un optimisme quand même ».
« C’est le moment. On arrive au terme du processus. On arrive dans la phase dure » qui « supposera des décisions courageuses et fortes », a-t-il martelé.