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AFP
Le président du Sénat Gérard Larcher a critiqué la « verticalité » du pouvoir d’Emmanuel Macron, et l’a mis en garde contre l’idée d’utiliser la présidence française de l’UE comme un « tremplin » pour sa réélection, dimanche au deuxième jour de la rentrée des Républicains.
« Notre pays n’a jamais été aussi fracturé, archipelisé. Le président doit être père de la nation qui rassemble, qui rassure et raccorde », a-t-il lancé.
Or « les décisions se prennent en conseil de défense, se prennent autour de trois hommes, (…) cela ne peut pas durer », a-t-il ajouté, en préambule d’une session de questions-réponses avec les jeunes LR rassemblés au Parc floral de Paris pour leurs universités d’été.
Déplorant « une crise des résultats », M. Larcher a appelé à « réformer, libérer mais aussi rassurer, donner confiance », et estimé qu’il fallait « retrouver la proximité avec les Français » et « la voix du respect des uns et des autres ».
A l’approche de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022, M. Larcher a regretté qu’Emmanuel Macron n’ait pas cherché à déplacer ce mandat au second semestre, pour qu’il ne chevauche pas le calendrier de la présidentielle.
« Nous allons avoir un président à temps partiel », a-t-il assuré, accusant Emmanuel Macron d’avoir « fait le choix que la présidence française soit un élément du tremplin de sa réélection ».
Or « nous allons avoir des sujets majeurs » tels que « la sécurité et la défense » européennes que « nous devons prendre à bras le corps », a-t-il dit.
Quant à la question du droit d’asile, « on ne pourra pas continuer à se cacher d’un sujet à traiter avec nos valeurs humaines, républicaines, mais aussi avec la réalité que notre pays n’est plus en capacité d’accueillir et d’intégrer » pour préserver « sa cohésion », a affirmé M. Larcher.
Enfin à huit mois de la présidentielle, « nous entamons une ligne droite, nous ne pouvons pas être les derniers à sortir du virage car nous risquons de ne pas être au rendez vous », a-t-il averti.
Un peu plus tôt dans la journée, Laurent Wauquiez avait fait un passage remarqué à ces universités d’été, cheminant aux cris de « Merci Laurent » , ou encore « Lui il est de droite ! »
Ces universités de la jeunesse, avec plus de 1.500 inscrits selon les organisateurs, avaient vu la veille le passage des quatre principaux candidats à une éventuelle primaire: Michel Barnier, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse.