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Gaz, électricité, carburants… Les prix de l’énergie flambent et le gouvernement s’embrase de mesures électoralistes. Il propose un bouclier tarifaire jusqu’en avril, c’est-à-dire jusqu’aux présidentielles, les consommateurs paieront cher, mais plus tard. De leurs côtés, les producteurs d’énergie vont engranger des bénéfices inouïs dans les années à venir.

En effet, les analystes prévoient qu’ils dépasseront 7 milliards d’euros en 2022 pour EDF, premier producteur d’électricité en Europe, et dont l’État français est actionnaire à 84 %. Le groupe énergétique devrait ainsi verser cette année-là environ 2 milliards d’euros de dividendes dans les caisses de l’ État. Voilà de quoi financer directement la baisse nécessaire de la fiscalité sur la consommation de gaz et d’électricité, que je prône avec insistance. Car aujourd’hui les taxes et la TVA représentent 30% du prix de l’énergie ! Une aberration fiscale à laquelle il est temps de mettre fin.

Toutefois, la cause de ces factures d’énergie de plus en plus lourdes à supporter pour les Français est plus profonde encore. Le lien entre l’arrêt du nucléaire – avec la fermeture de Fessenheim – et la hausse des prix de marché est évident. En effet, notre souveraineté énergétique dépend à 67,1% du nucléaire et à 10 % de l’hydraulique. Pourtant, les « Verts » nous proposent de raser nos centrales pour les remplacer par des éoliennes… Perspective mensongère et coupable, quand la Fédération Environnement Durable alerte depuis des années du danger économique insupportable qui suivra la multiplication des éoliennes : le doublement du prix de l’électricité des ménages.

Au fond cet exemple, parmi de nombreux autres, illustre là encore la déconnexion d’un écologisme idéologisé et hypocrite, qui s’oppose obstinément aux solutions pragmatiques à mettre en œuvre. Hélas, sa doctrine ne se limite pas à une contradiction (faussement) naïve et simpliste, n’hésitant pas à supprimer « l’arbre mort de Noël » du centre-ville de Bordeaux, au nom d’une « charte des droits des arbres », à interdire à la patrouille de France de survoler Lyon pour les célébrations du 14 juillet, ou encore à s’attaquer au tour de France.

Les idéologues verts ne combattent pas le réchauffement climatique, ils combattent nos identités ; ils ne défendent pas le peuple, mais la déconstruction de notre société. Ils ne préparent pas l’avenir, ils veulent nous couper de notre passé : tout est fait pour nous « démasculiniser », nous « désacraliser », nous « déblanchir », nous « désoccidentaliser », nous « déruraliser ».

Combien de temps allons-nous accepter le grignotage progressif du débat public, de nos esprits, et de nos plus beaux paysages par une écologie punitive pour les citoyens et laxiste pour les vrais pollueurs ?

Sandrine Rousseau, finaliste malheureuse de la primaire écologiste, est l’incarnation parfaite de cette absurdie. Dans un positionnement à la sauce féministe, woke et progressiste, où elle considère que ce ne sont pas les « hommes blancs à vélo dans les villes » qui représentent « l’écologie », et affirme « préfèrer des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR (des réacteurs nucléaires) », elle porte l’étendard d’une idéologie malsaine de la repentance, partisane d’une écologie carcérale et communautaire. L’écologie mérite mieux que ces instrumentalisations destructrices : elle a besoin de circuits de proximité, locaux et de qualité, de ruralité vécue et du supplément d’âme de nos provinces. L’écologie véritable a besoin de racines et de traditions, et n’oublions jamais que les agriculteurs, les pêcheurs, les chasseurs, les ruraux sont les premiers défenseurs de l’environnement.

C’est ainsi que je défends avec vous une écologie enracinée, populaire, responsable et sérieuse, qui récompense les comportements vertueux et incite chacun à livrer le meilleur.

Concrètement, je propose de :

1 – diviser par deux la TVA – de 10 à 5,5 % – sur les billets des transports collectifs propres comme le train afin de soutenir les déplacements moins polluants et le pouvoir d’achat des Français ; mais aussi sur la rénovation thermique des logements privés et les prix de l’énergie

2 – rendre gratuite la carte grise pour les véhicules propres

3 – faire contribuer à hauteur de 1 milliard d’euros les sociétés d’autoroutes pour financer la transition écologique des provinces et l’achat de véhicules propres pour les ruraux

4 – mettre en place la TVA à 0 % pour toute vente directe entre le producteur et le consommateur afin de favoriser radicalement les circuits courts

5 – créer un « Tribunal climatique international » capable de juger les États comme les multinationales qui ne respectent pas les accords internationaux, sur le modèle du Tribunal pénal de La Haye

6 – imposer une barrière écologique européenne pour récuser les excès du libre-échange

Guillaume Peltier