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Giorgio Parisi, Klaus Hasselmann, prévision du changement climatique, prix nobel de la Physique, Syukuro Manabe
Le prix Nobel de physique a été remis ce mardi 5 octobre 2021 à l’Américain Syukuro Manabe et à l’Allemand Klaus Hasselmann pour leurs travaux de modélisation et de prévision du changement climatique. Ils partagent ce prix avec l’Italien Giorgio Parisi, physiciens spécialisé dans l’étude des particules, plus particulièrement de leur désordre et de leurs fluctuations.

Il y a bien eu un peu de quantique dans le Nobel de physique 2021. Alors que l’an passé, la prestigieuse récompense avait été remise à Roger Penrose, Reinhard Genzel et Andrea Ghez pour leurs travaux sur l’Univers (Roger Penrose pour « la découverte que la formation de trous noirs est une prédiction robuste de la théorie de la relativité générale », Reinhard Genzel et Andrea Ghez pour la « découverte d’un objet compact supermassif au centre de notre galaxie »), la plus importante récompense des sciences revient à trois chercheurs, dont l’Italien Giorgio Parisi, connu pour ses travaux sur la chromodynamique quantique et les systèmes désordonnés complexes. Syukuro Manabe, physicien à l’Université de Princeton, aux Etats-Unis, et Klaus Hesselmann, de l’Institut Max Planck de météorologie, ont été simultanément honorés pour leurs travaux conjoints de « modélisation du climat de la Terre, de quantification de la variabilité et de prévision du réchauffement planétaire ».

« Désordre » et « fluctuation »
Selon les termes du comité Nobel, le physicien italien Giorgio Parisi, né en 1948, est récompensé pour « la découverte de l’interaction entre le désordre et les fluctuations dans les systèmes physiques, de l’atome au système planétaire ».
D’autres noms revenaient avec insistance cette année, comme ceux d’Alain Aspect, physicien français à l’origine d’importantes découvertes sur l’intrication quantique, de l’Autrichien Anton Zeilinger ou de l’Américain John Clauser. Charles Bennett, Peter Shor et le Canadien Gilles Brassard, spécialistes de l’informatique quantique, étaient également évoqués, tout comme le Britannique John Pendry, père d’une « cape d’invisibilité » dont le concept fut démontré en 2006 (celle-ci exploite des métamatériaux pour guider la lumière autour d’un objet dans le but de le rendre « invisible »).