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AFP

Salariés, chômeurs, étudiants ont manifesté mardi dans toute la France pour exiger des « réponses urgentes », notamment sur la question des salaires, et pour remettre les questions sociales au coeur du débat, à un peu plus de six mois de la présidentielle.

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A Paris, plusieurs milliers de personnes, –25.000 selon la CGT– sous forte présence policière, se sont élancées peu après 14H00 de la place de la République vers Opéra, où le cortège s’est dispersé vers 16H30 sans incident, ont constaté des journalistes de l’AFP. La banderole de tête proclamait: « retraites, salaires, services publics, assurance chômage, non à la régression sociale, non au pass sanitaire comme outil de répression ».

Plus de 160 000 personnes ont manifesté à travers toute la France dans près de 200 rassemblements, a affirmé la Confédération générale du travail (CGT), 85 400 selon le ministère de l’intérieur.

A Paris, plusieurs milliers de personnes – 25 000 selon la CGT – se sont élancées, sous forte présence policière, peu après 14 heures, de la place de la République vers Opéra, où le cortège s’est dispersé vers 16 h 30 sans incident, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse.

La banderole de tête proclamait : « Retraites, salaires, services publics, assurance-chômage, non à la régression sociale, non au passe sanitaire comme outil de répression ». « Jeunes actifs, chômeurs et retraités, c’est tous ensemble qu’il faut lutter. Jeunes actifs, chômeurs et retraités, c’est tous ensemble qu’on va gagner », clamaient les manifestants.

Les salaires au cœur des revendications

« On ne va pas attendre le lendemain de l’élection présidentielle pour augmenter les salaires », a résumé, avant le départ, le leader de la CGT, Philippe Martinez, qui avait réclamé la veille des « réponses urgentes ». « Il y a un problème de salaires dans ce pays », a-t-il insisté, rappelant que son syndicat réclamait une hausse de 20 % du smic.

« Les augmentations de prix qui sont venues accentuer la pression sur le pouvoir d’achat montrent à quel point [la question des salaires] est centrale », a relevé, de son côté, Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière (FO), réclamant une « revalorisation urgente de tous ces métiers scotchés au smic » et disant s’adresser « autant à ceux qui nous gouvernent qu’à ceux et celles qui aspirent à nous gouverner demain ».

« On revendique un smic à 1 700 euros net et une augmentation des pensions pour qu’il n’y ait pas de pension de retraite au-dessous » du salaire minimum, a résumé le codélégué général de l’union syndicale Solidaires, Simon Duteil.

Lors de la manifestation à Nantes, le 5 octobre 2021. LOIC VENANCE / AFP

Quelque 200 points de rassemblement étaient donc prévus partout en France, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. A Marseille, le cortège a rassemblé plusieurs milliers de personnes en fin de matinée, 3 500 selon la préfecture de police. A Lyon, la police a décompté 2 300 participants (6 000 selon la CGT). Ils étaient 2 400 à 5 000 selon les sources à Toulouse, 1 550 à 4 000 à Bordeaux, 2 400 à 3 500 à Nantes.

L’appel à la grève qui accompagnait cette journée de manifestations était, cependant, assez peu suivi dans les transports, la SNCF ayant prévu un trafic « normal » pour les TGV et « quasi normal » pour les TER, hormis des perturbations en Normandie. A la RATP, le trafic était normal sur les réseaux de métro, de RER (A et B) et de tramway, sauf le tramway T3 A, « très perturbé ». Dans l’éducation nationale, le ministère signalait en milieu de journée 4,06 % de grévistes en moyenne parmi les enseignants.

Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, UNEF et l’UNL, avaient appelé à cette journée interprofessionnelle de grève et de manifestation le 30 août. Ils soulignaient, dans un texte commun lundi, « l’urgence de revaloriser les grilles de classifications des branches professionnelles, d’augmenter le smic, le point d’indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’étude ».

L’ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine, et notamment le premier d’entre eux, la CFDT, qui n’a cessé de la dénoncer mais ne s’est pas jointe aux manifestants mardi.