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Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, lors d’une conférence de presse au siège de la banque centrale libanaise, en 2019. PHOTO / REUTERS / Mohamed Azakir
Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, lors d’une conférence de presse au siège de la banque centrale libanaise, en 2019. PHOTO / REUTERS / Mohamed Azakir

Un audit du Fonds monétaire international effectué en 2016 mettait déjà en lumière les fragilités financières du Liban. Mais à Beyrouth, la banque centrale a obtenu le biffage des passages les plus alarmants de ce rapport, affirme Le Temps. Trois ans avant le début de la crise.

Trois ans avant le déclenchement de la terrible crise économique qui frappe le Liban depuis 2019, un “audit dévastateur” du Fonds monétaire international (FMI) pointait déjà du doigt “l’immense faiblesse financière du Liban”. Mais la banque centrale libanaise et son gouverneur, Riad Salamé, a obtenu de supprimer plusieurs pages de ce rapport, révèle en exclusivité le quotidien suisse Le Temps.

Dès 2016, explique le journal helvétique, les experts de l’institution financière établissent que “le déficit net de la banque centrale, un trou de 4,7 milliards de dollars, représente 10 % du PIB” du pays et soulignent également que “les banques locales n’ont pas les liquidités nécessaires pour faire face à une éventuelle crise”.

Le chiffre du déficit de la Banque du Liban (BDL) ainsi qu’“un chapitre entier” consacré à la solvabilité des banques ont ainsi disparu du rapport définitif publié en janvier 2017, “sur insistance de la partie libanaise”, estime Le Temps, qui pointe également du doigt la “responsabilité” du FMI dans la crise sans précédent que connaît le Liban. “Faute d’avoir sonné l’alerte”, les experts libanais “ont donné une image tronquée des finances du pays”.

Des informations qui auraient peut-être permis de limiter le drame que vit le Liban depuis août 2020, le pire depuis la guerre civile de 1975 à 1990, avec un taux de pauvreté passé de 28 % à 55 % en un an, 6 millions de Libanais privés d’accès à leur compte en banque, des pénuries de pétrole, de médicaments.”

C’est à partir de là qu’“un rapport de force s’installe entre le FMI et Riad Salamé, prêt à tout pour cacher la réalité de la situation financière de son pays”, écrit le quotidien suisse.

Le 9 avril 2016, le délégué du FMI pour le Liban, l’Espagnol Alvaro Piris, remettait un rapport intermédiaire au directeur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé. Ce document tirait la sonnette d’alarme. Cependant à la demande de M. Salamé, le FMI en a occulté les 14 pages décisives.

Le FMI était alors dirigé par la Franco-US Christine Lagarde, aujourd’hui présidente de la Banque centrale européenne .

Il apparaît donc que la faillite du Liban aurait pu être évitée, mais qu’elle ne l’a pas été du fait de l’alliance complice entre Riad Salamé et le FMI. Ce n’est donc plus simplement une question de mauvaise gestion et de corruption, la faillite du Liban est le fruit d’un complot impliquant les dirigeants du FMI. Seuls quelques initiés, comme Fouad Siniora, ont pu mettre leur fortune à l’abri à temps.

Le Liban débutera en novembre des négociations avec le FMI pour obtenir des moyens de renflouement. Sa délégation sera présidée par le vice-Premier ministre Saadé Chami, un illustre inconnu. Saadé Chami doit sa carrière à l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, lui-même ancien comptable de Rafic Hariri. Il a été… le directeur du Centre de soutien technique du FMI au Moyen-Orient. Il a joué un rôle actif dans l’escamotage du rapport de 2016.

Riad Salamé contre-attaque et réfute avoir censuré le rapport du FMI en 2016

Le communiqué de Riad Salamé

Le journal “Temps Le” a publié un article suisse refoulé accusant la Banque du Liban et le gouverneur d’ intervenir pour retirer 14 pages du rapport du FMI. 

Cet article et tout ce qui est cela n’a rien à voir avec le fait que rien et que ces pourcentages Les accusations et interventions contre le gouverneur de la Banque du Liban sont loin de la réalité, et l’affirmation selon laquelle la suppression de 14 pages de ce rapport a des objectifs négatifs contre le souverain lui-même et fait partie de la campagne de ciblage agressive en cours contre sa personne.

La méthode de travail du Fonds monétaire international est sérieuse et transparente, et quiconque connaît sa méthode ne croira pas à de tels mensonges et ouï-dire. Celui qui prépare un tel rapport est une équipe de travail composée de plusieurs personnes du FMI qui visitent le Liban et discutent de toutes les questions sur la base desquelles le rapport sera rédigé ainsi que les résultats de ce rapport avec toutes les parties concernées dans l’Etat libanais, notamment le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre des Finances et le Conseil Central de la Banque du Liban Et cela ne se limite pas au gouverneur de la Banque du Liban. Ensuite, l’équipe du FMI se rend à Washington aux États-Unis, où le rapport final est rédigé et envoyé à l’État libanais, et pas seulement à la Banque du Liban, pour y apporter ses commentaires qui pourront ou non être pris en compte. Ce rapport est ensuite discuté et approuvé par le Conseil d’administration du FMI, composé de directeurs exécutifs représentant tous les pays du monde.

Il est clair que ce qui a été publié par le journal Le Temps Le confirme le manque de sérieux de cet article, puisqu’il est attribué au gouverneur de la Banque du Liban qui a personnellement supprimé 14 pages du rapport d’une institution aussi mondiale et respectée que la Fond monétaire international. 

Ce qui est suspect, c’est le timing de la rédaction de cet article et l’annonce par le Liban du début de négociations sérieuses avec le Fonds monétaire international, ce qui est préoccupant, car il y a des parties dont l’objectif est de contrecarrer tous les efforts pour récupérer le Liban. 

Il est à noter que ce n’est pas la première fois que le Gouverneur de la Banque du Liban fait l’objet de telles campagnes par le journal Le Temps, ce qui confirme la présence de certains biaisés derrière ces articles suspects et faux. 

Il est étrange que toutes ces campagnes agressives contre le gouverneur de la Banque du Liban aient commencé en avril 2020 après que le Liban a annoncé son non-paiement des euro-obligations en mars 2020. Sachant que toutes ces campagnes contre la personne du gouverneur de la Banque du Liban seront ne le décourage pas de découvrir et de révéler qui étaient les militants du défaut de paiement lorsque le Liban a manqué au payement de ses euro-obligations.