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par Karine Bechet-Golovko

Alors qu’il est devenu la figure emblématique de la levée populaire française contre cet étrange régime, empruntant autant au carcéral qu’à la fantasmagorie, Florian Philippot est tenu à distance des médias. Il est vrai que son discours dérange : contre l’oligarchie mondialiste, pour un retour à la souveraineté sans concession, pour la résurrection de l’esprit de la France, la France qui ne peut être que libre. Il a lancé sa campagne pour les présidentielles sur le mode de la rupture idéologique : aux Français de faire leur choix et de prendre leur responsabilité – cette fois, ils ont le choix.

La France n’est pas la Chine, elle n’en a ni la vocation, ni le désarroi. Les évidences étant à ce point embrumées ces dernières années, qu’il est bon de le rappeler. La France est le pays des libertés, elle doit les retrouver, elle doit se retrouver.

Le traitement médiatique de l’entrée en campagne de Philippot souligne toute l’ambiguïté de nos médias, devant garder autant que cela ne gêne pas la ligne du Parti l’illusion de l’objectivité : ils ne peuvent se permettre de médiatiser une figure qui est dans l’opposition idéologique.

Car toute la difficulté pour Philippot réside en son positionnement : il ne remet pas en cause un détail, mais le principe. A l’inverse de Zemmour, qui ne remet pas en cause l’appartenance de la France dans l’UE, mais promet une discussion, devenant en cela une opposition très commode, qui pourrait même remplacer Marine Le Pen petit à petit, Philippot s’attaque aux fondements de l’aliénation globaliste de la France, aliénation, qui la fait couler toujours plus profondément.

Sortie de l’UE, sortie de l’OTAN, sortie de l’OMS, autrement dit, il veut la sortie des organes de gouvernance globalisée. Il affirme ainsi sa volonté de briser les entraves du pays, car l’on ne discute pas du desserrement des liens pour se libérer, il faut les briser. Un homme libre n’est pas entravé sur une galère, un pays non-plus. C’est le seul moyen de retrouver durablement nos libertés, de ne plus voir revenir l’ombre glaçante de ces mesures carcérales de surveillance et d’enfermement.

Mais il est évidement, que cela ne peut pas se passer sans difficultés, sans efforts et sans soutien populaire et médiatique. Le soutien populaire potentiellement est là, quand on voit la masse toujours grandissante de personnes dénonçant ce système globaliste liberticide. Alors, l’on peut lire dans Libération, cette poussée de dédain dénigrant les personnes présentent lors du meeting de Philippot, amusant de la part d’un média portant ce nom :

Le système politique a l’habitude de gérer les oppositions politiques, celles qui ne remettent pas en cause les dogmes, mais qui contestent les moyens de leur mise en oeuvre. Elles permettent de maintenir l’illusion. Le danger représenté par les oppositions idéologiques est toujours existentielle pour tout système de pouvoir, car c’est son existence même sous cette forme qui est contestée. 

Le combat va être rude : ce serait bien la première fois qu’un changement de paradigme idéologique pourrait avoir lieu, contre la vague générale, de manière institutionnelle … En tout cas, les Français ont le choix.

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