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Agence France-Presse
Le sénateur démocrate américain Joe Manchin a refusé lundi de garantir son vote pour le passage d’un gigantesque plan d’investissements de Joe Biden visant à étendre le filet social, et a dénoncé les « querelles politiques » qui animent son parti.
Le sort des deux programmes avec lesquels le président américain entend reconstruire et transformer les États-Unis – le projet de loi sur les infrastructures et celui sur les politiques sociales – fait l’objet d’intenses tractations sur la colline du Capitole.
Le premier volet, une enveloppe de 1200 milliards de dollars américains pour rénover les routes, ponts et transports vétustes du pays, est soutenu par les démocrates et certains républicains.
Approuvé par le Sénat en août, le programme est depuis bloqué à la Chambre des représentants par les démocrates progressistes, qui réclament de voter en même temps un volet social et climatique baptisé Build Back Better
(Reconstruire en mieux).
Ils craignent que les centristes ne refusent de soutenir ce projet très coûteux après avoir obtenu le chèque pour les infrastructures.
La facture du plan social, qui prévoit 555 milliards pour le climat, a déjà été réduite de moitié pour rallier les démocrates les plus modérés, dont Joe Manchin, sénateur de l’État minier de Virginie-Occidentale.
Mais ce dernier n’a malgré tout pas encore voulu lui donner son soutien explicite.
J’ai toujours été clair : si je ne peux pas rentrer chez moi et justifier [ces programmes de dépenses], je ne peux pas voter pour
, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle il a fait part de ses inquiétudes quant à l’impact de ces plans sur la dette publique américaine et l’inflation.
Les querelles politiques doivent cesser
, a-t-il ajouté.
La Maison-Blanche, soucieuse d’offrir une victoire politique à Joe Biden, dont la cote de popularité est en baisse, a réagi dans la foulée.
Le sénateur Manchin dit qu’il est prêt à soutenir un plan “Build Back Better” qui combat l’inflation, est fiscalement responsable et créera des emplois. Le plan que la Chambre est en train de finaliser répond à ces critères
, a soutenu la porte-parole de l’exécutif américain, Jen Psaki.