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La candidate remporte le scrutin avec 69 326 voix, soit 60,95 % des scrutins exprimés. Elle devient la candidate officielle du parti pour l’élection présidentielle 2022.

Eric Ciotti a pour sa part recueilli 44 412 voix, soit 39,05 % des scrutins.

Le candidat déçu de ce second tour du congrès LR s’exprime en premier. Il souhaite tout d’abord saluer la victoire de Valérie Pécresse : « Je veux exprimer mes félicitations les plus chaleureuses, les plus sincères à Valérie Pécresse. Valérie vient de gagner cette élection, elle a maintenant l’immense responsabilité d’amener notre famille politique vers la victoire. »

Il ajoute : « Nos liens, Valérie, sont anciens, (…) depuis 2012 où nous avons dirigé ensemble avec Laurent Wauquiez la campagne de François Fillon. Je veux demain que nous conduisions tous les deux, ensemble, ce grand combat, que nous livrions côte à côte cette campagne avec tous les amis qui nous entourent et que je salue. »

M. Ciotti annonce par ailleurs qu’ils seront ensemble, dès « lundi », « dans les Alpes-Maritimes » dans « son » village de Saint-Martin-Vésubie et « sa » ville de Nice, « pour lancer cette campagne présidentielle qui va nous conduire vers la victoire ».

La candidate du parti LR pour l’élection présidentielle 2022 prend la parole juste après M. Ciotti. Elle remercie les adhérents du parti de l’avoir désignée et estime que ce choix marque un tournant dans l’histoire du parti :

 Chers amis, votre confiance me va droit au cœur, et elle m’oblige, et je mesure aussi l’audace qui est la vôtre aujourd’hui. Pour la première fois de son histoire, le parti du général de Gaulle, de George Pompidou, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy, de notre famille politique, va se doter d’une candidate à l’élection présidentielle.

Elle ajoute : « Alors, je pense à toutes les femmes de France aujourd’hui et je dis, là aussi, merci aux adhérents, merci pour cette audace, je vais m’en montrer digne. Je vais tout donner, ma force, mon énergie, ma détermination pour faire triompher nos convictions. »

« Aujourd’hui, j’ai une bonne nouvelle, mes chers amis : la droite républicaine est de retour, la droite des convictions, la droite des solutions. Elle est unie et elle part au combat avec une volonté implacable parce que la France ne peut se permettre d’attendre », déclare-t-elle.

Selon elle, le « grand défi » de cette élection « va être de faire nation ». Mme Pécresse poursuit :

 En redevenant indivisible, la France redeviendra invincible. Je la veux respectée par tout le monde. Je serai l’avocate d’une Europe moins naïve et d’une mondialisation plus régulée et plus juste. Je serai toujours intraitable dans la défense des intérêts de la France. La France ne sera forte à l’extérieur que si elle est forte à l’intérieur

« Aujourd’hui je ressens la colère d’un peuple de France qui se sent impuissant (…), emprisonné aussi sous le poids écrasant de la bureaucratie », ajoute la candidate. Incisive, elle avance : « Ce n’est pas la France qui est en cause, c’est son système, avec son immobilisme politique et sa lâcheté à agir clairement et fortement. Mais un système, ça se change, et un président, ça se change aussi ».
Parfois critiquée en interne pour sa ligne jugée trop centriste ou « Macron compatible », la candidate désormais désignée du parti, l’affirme, entre Emmnauel Macron et elle, « il y a plus qu’une différence de ligne politique » :
J’ai le courage de dire et la volonté de faire. Je n’aurai pas la main qui tremble face aux agresseurs de la République. (…) Je ne serai pas une présidente du zigzag et de la godille politique qui dit à chacun ce qu’il a envie d’entendre.

Après avoir affirmé sa différence avec la ligne du président de la République, la désormais candidate pour Les Républicains passe un message aux électeurs de droite tentés par les candidatures de Marine Le Pen, pour le Rassemblement national, et du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour :

Je le dis aussi à tous les Français lassés des paroles sans lendemain, exaspérés de l’impuissance publique et tentés par Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Nul besoin d’être extrémiste pour être offensif, nul besoin d’être insultant pour être convaincant. Vous le savez, les marchands de peur ne sont jamais efficaces dans l’action, et dans notre histoire, aucun diviseur n’a été un sauveur. Alors, contrairement aux extrêmes, nous allons tourner la page Macron, mais sans déchirer les pages de l’histoire de France.

« Je donne rendez-vous aux Français qui refusent de céder aux cassandres du grand déclassement, qui nous disent que seul le passé était grand. Je crois à l’avenir de la France. Cette campagne, c’est le combat d’une vie, et avec vous, je vais le gagner. »