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Une grande partie du gaz consommé en Europe provient de Russie et l’approvisionnement pourrait être compromis si la situation diplomatique continue de se détériorer.

Un terminal gazier.
Le terminal gazier de Lubmin, en Allemagne, est le lien entre le pétrole russe et le réseau de distribution de gaz européen.Photo : Getty Images / AFP/JOHN MACDOUGALL

Reuters

Le gouvernement américain s’est entretenu avec plusieurs entreprises énergétiques internationales de plans de secours pour approvisionner l’Europe en gaz naturel dans l’hypothèse où le conflit entre la Russie et l’Ukraine venait à perturber les livraisons russes de gaz, a appris vendredi Reuters de deux représentants américains et de deux sources industrielles.

Environ un tiers de l’approvisionnement de l’Europe en gaz dépend de la Russie, des livraisons qui pourraient être perturbées par les sanctions que les États-Unis ont menacé de prendre contre la Russie si celle-ci venait à attaquer l’Ukraine.

Une éventuelle perturbation des livraisons de gaz en provenance de la Russie aurait pour effet d’exacerber la crise énergétique que traverse l’Europe, où les prix ont flambé pour les consommateurs et les entreprises.

Des représentants du département d’État américain ont approché des entreprises énergétiques afin de savoir si des livraisons supplémentaires seraient possibles en cas de nécessité, ont déclaré à Reuters deux sources de l’industrie au fait des discussions.

Les entreprises ont répondu que les réserves mondiales de gaz étaient limitées et qu’il y avait une quantité insuffisante de gaz disponible pour compenser les larges volumes exportés par la Russie, ont précisé les sources.

Selon un représentant du département d’État américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, Washington n’a pas demandé aux entreprises d’augmenter leur production.

Nous avons discuté d’un éventail de contingences et de tout ce que nous faisons avec nos États partenaires et nos alliés, a déclaré cette source diplomatique.

Les compagnies n’ont pas commenté

Des discussions ont été entreprises avec la Commission européenne ainsi qu’avec des compagnies énergétiques, a-t-elle indiqué. Il est exact de dire que nous leur avons exprimé nos préoccupations et évoqué des plans d’urgence, mais il n’y a pas eu de quelconque demande s’agissant de la production.

On ne connaît pas précisément l’identité des entreprises contactées par Washington.

Royal Dutch Shell, ConocoPhillips et Exxon ont décliné des demandes de commentaire. Chevron Corp, Total, Equinor et Qatar Energy n’ont pas donné suite dans l’immédiat aux sollicitations de Reuters.

Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale à Washington n’a pas voulu commenter les discussions des États-Unis avec les compagnies énergétiques, mais a confirmé que des plans de secours étaient à l’étude.