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Les Emirats arabes unis ont affirmé lundi avoir intercepté, pour la troisième fois ce mois-ci, un missile balistique lancé par les rebelles yéménites houthis, une attaque qui survient pendant la première visite du président israélien dans le pays du Golfe.
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AFP
« Les défenses anti-aériennes ont intercepté et détruit un missile balistique lancé par les terroristes houthis visant notre pays », a affirmé le ministère émirati de la Défense dans un communiqué.
L’attaque des Houthis coïncide avec la première visite officielle du président israélien, Isaac Herzog, aux Emirats depuis que les deux pays ont normalisé leurs relations en 2020.
Dans un communiqué, le cabinet du président israélien a assuré qu’il « poursuivrait sa visite comme prévu ».
Il se trouve lundi à Dubaï – autre émirat de la fédération – pour visiter le site de l’Exposition universelle 2020 et marquer la journée mettant à l’honneur le pavillon d’Israël.
Le président doit ensuite rencontrer cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum, Premier ministre et ministre de la Défense.
Dimanche, M. Herzog a exprimé le soutien israélien aux « exigences de sécurité » des Emirats et condamné « toute atteinte à (leur) souveraineté par des groupes terroristes », dans une référence vraisemblable aux récentes attaques des rebelles yéménites.
L’attaque de lundi est la troisième contre les Emirats depuis début janvier. Le 17, une attaque de drones et de missiles avait fait trois morts à Abou Dhabi, et le 24, deux tirs de missiles balistiques avaient été interceptés par les forces américaines basées dans la capitale émiratie.
« Nous condamnons la dernière attaque de missile des Houthis contre Abou Dhabi », a tweeté lundi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. « Alors que le président israélien se trouve aux Emirats pour établir des ponts et promouvoir la stabilité dans la région, les Houthis continuent de mener des attaques qui menacent les civils », a-t-il ajouté.
La multiplication des attaques des Houthis contre les Emirats, richissime pays du Golfe qui tient à sa réputation d’oasis de paix au Moyen-Orient, ouvre une nouvelle page dans la guerre du Yémen déclenchée en 2014.
En plus de sept ans de guerre, toutes les parties du conflit ont été accusées de « crimes de guerre » par des experts de l’ONU. Mise en cause pour de multiples « bavures », la coalition a reconnu des « erreurs » mais accuse les rebelles, soutenus par l’Iran, d’utiliser les civils comme boucliers humains.
L’ONU tente de mettre fin à ce conflit dévastateur qui a fait, selon elle, 377.000 morts et poussé une population de 30 millions d’habitants au bord de la famine au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique.