
Vienne – IRNA – Les partis occidentaux suivistes des Etats-Unis, au lieu de prendre des mesures pratiques et des pas significatifs, continuent de recourir à la tactique consistant à détourner l’opinion publique des réalités et à injecter une fausse excitation autour d’un éventuel accord à Vienne entre l’Iran et les 4+1, alors que les négociations sur la levée des sanctions dans la capitale autrichienne sont arrivées à une phase délicate et cruciale en ce qui concerne les prises de décisions politiques.
Selon l’IRNA, les trois pays européens et les États-Unis, après avoir recours à une série de mesures spectacles à savoir : fixer des délais artificiels visant à faire signer un accord hâtif et intéressé, faire régner un sentiment d’urgence pour parvenir à un accord précipité, pointer du doigt les différends politiques et médiatiques entre le Congrès et l’administration Biden, et parler d’un prétendu paquet de proposition américano-européenne, manière d’envoyer la balle dans le camp iranien, se sont tournés vers un nouveau scénario conçu dont l’objectif est propager un sentiment du faux optimisme chez le peuple iranien, manière d’augmenter les attentes du public en Iran quant au résultat des pourparlers de Vienne.
En fait, dès le début des négociations, ils ont fait de leur mieux pour transformer l’accord de Vienne en une revendication du peuple iranienne adressée non pas aux Occidentaux (qui n’ont pas honoré l’accord nucléaire de 2015 et qui l’ont même violé), mais contre le gouvernement iranien, manière de faire pression sur l’équipe négociatrice iranienne pour qu’elle accepte un mauvais accord ou un accord temporaire. Ainsi, susciter de fausse émotions et injecter un faux optimisme est la dernière tentative de la Maison-Blanche et de leurs alliés européens, appuyées par les médias mainstream à la solde pour suggérer couvrir les actions illégales de l’ancienne administration dirigée par le milliardaire Donald Trump.
Laura Rosen, une journaliste américaine qui avait précédemment rapporté sur son compte Twitter un faux récit sur des prétendus agissements sécuritaires près de la résidence de notre ambassadeur à Vienne, a récemment affirmé dans un reportage « brulant » qu’il y a probablement un accord signé la semaine prochaine. Dans sa note elle avait réitéré sur les soi-disant préoccupations occidentales concernant les progrès nucléaires de l’Iran et avait avancé également la « fuite du temps » qui rend de plus en plus le programme nucléaire iranien menaçant, avant d’appeler à un résultat final à Vienne dans les plus brefs délais.
Tout d’abord, le concept de temps n’a pas de fondement clair et précis, et même il existe un désaccord entre les États-Unis et le régime sioniste sur la manière de calculer ce prétendu délai. Deuxièmement, la République islamique d’Iran insiste sur la nécessité de parvenir à un bon accord durable et crédible et, troisièmement, la conclusion d’un tel document ne dépend que des décisions politiques de Washington.
Dans une interview accordée aux médias la semaine dernière, les autorités américaines ont une fois de plus fixé une nouvelle date comme date limite pour parvenir à un accord à Vienne, affirmant qu’il restait encore du temps jusqu’à fin février pour sauver le Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais). Le gouvernement américain devrait avoir compris maintenant qu’il fait simplement pression sur lui-même en fixant des délais par les médias. Les Etats-Unis remettant de plus en plus en question leur crédibilité, car de telles tactiques ne peuvent jamais faire chanter la délégation négociatrice iranienne à Vienne.
Par conséquent, il semble préférable pour le gouvernement américain de se concentrer sur la prise des décisions nécessaires et de faire avancer le dialogue, plutôt que de fixer des délais artificiels qui changent constamment, et d’éviter de créer une urgence inutile.
En fait, si le gouvernement américain est vraiment déterminé à parvenir à un accord à Vienne, il devrait arrêter ses spectacles politiques et médiatiques et mettre fin à satisfaire le régime sioniste, qui s’oppose à tout accord avec l’Iran et fondamentalement à toute solution diplomatique dans la région. Il revient donc aux Etats-Unis de prendre des décisions et des mesures nécessaires pour parvenir à un accord final gagnant-gagnant.