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Dans son discours de ce mercredi ,à l’occasion de la journée de la commémoration du martyre , Hassan Nasrallah en évoquant la campagne médiatique menée au Liban contre le Hezbollah et la résistance, sur instigation américaine et israélienne entre autres, Nasrallah a insisté sur le fait qu’elle n’affecte en rien le développement des capacités de la résistance.

Des extraits de son discours :

  • Origine de la résistance

La particularité de l’invasion de 1982 par rapport à celle de 1978 et des autres agressions contre Liban qui n’ont jamais connu de répit depuis l’implantation du régime sioniste en Palestine est qu’elle a constitué la plus grande menace pour le Liban et son peuple voire pas seulement pour le Liban mais pour toute la région.

Mais le Liban était le plus menacé face à l’occupation dont la durée n’avait pas été fixée à une date et qui risquait de perdurer bien davantage. Le Liban risquait de perdre son identité arabe, on projetait de le rallier l’ère israélienne et d’être affilié au projet israélien, de concert avec des parties internes qui étaient entièrement partantes dans ce projet…

Il faut marquer que c’est la résistance dont le Hezbollah qui a préservé l’identité arabe du Liban et tous ceux qui se disent aujourd’hui attaché à l’identité arabe du Liban devraient s’en souvenir que la résistance l’a défendue avec le sang et le jihad… Mais l’arabité qu’elle défend est la vraie arabité qui récuse la normalisation avec l’ennemi de la oumma.

Dans ce climat est née la résistance islamique, le Hezbollah, pour rejoindre les autres forces de la résistance islamiques et non islamiques pour mener ensemble la bataille de libération du Liban, de son indépendance, de sa souveraineté et de restituer sa dignité…

  • ‘Israël’

Certains s’imaginent dans la région et au Liban que son avenir est lié à un élément constant qui s’appelle Israël. Ils n’imaginent pas d’avenir sans lui raison pour laquelle ils s’orientent vers la normalisation des relations…

Les mouvements de résistance ont une toute autre vision basée sur la lecture des faits et de la réalité…Nous croyons que cette entité est provisoire et qu’elle ne cesse de décliner…Elle est certes passée par la phase de la montée mais maintenant elle est en phase de déclin, de dégénérescence…

Son déclin a commencé à partir de 1985 lorsqu’elle la résistance lui imposé de se retirer de Beyrouth, de la montagne, de Saida, de Tyr, … et de se cacher dans la bande sécuritaire dans le sud.

Cette descente s’est accomplie en l’an 2000 avec le retrait israélien du sud, car si Israël ne peut pas rester au Liban, considéré par les Israéliens comme étant le maillon le plus faible, il est par conséquent dans l’incapacité de faire un Israël qui s’étende de l’Euphrate jusqu’à u Nil…puis il y a eu le retrait de la bande de Gaza… et enfin leur défaite en 2006.

Les calculs qui avaient été faits en 1982 avec l’invasion israélienne du Liban puis avec Oslo dans les années 90 du siècle dernier sont tous tombés à l’eau.

Début février le ministre des AE Yair Lapid a parlé de 3 menaces essentielles pour Israël : premièrement, l’Iran nucléaire, deuxièmement, l’axe de la résistance, surtout sa force balistique et ses drones ; et troisièmement, la crise sociétale qu’il traverse…

Le général Eisenkot va dans le même sens de cette analyse. Dans son dernier livre, il a écrit que les clivages au sein de la société israélienne sont plus dangereux que l’Iran pour Israël.

L’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu avait dit depuis quelques années qu’il va déployer tous ses efforts afin qu’Israël puisse perdurer un siècle, car selon l’histoire un état juif n’a jamais duré plus que cela.

Un général de réserve a dit qu’Israël a mis au point un certain nombre de stratégies qui ont échoué, qu’Israël est en train d’agoniser et qu’il faut quitter ce pays

Gideon Lévy le journaliste du Haaretz que tout le monde connait estime qu’Israël est devenu le plus grand danger pour les juifs, en raison de ses problèmes internes, et que rien ne peut résoudre ni avec l’édification des murs ni des barrières…

  • Le normalisation,

Certains pays dans la région à qui on demande de normaliser avec l’entité sioniste, c’est pour lui donner une nouvelle chance pour persévérer et perdurer. Pour lui donner un nouveau soufle, une nouvelle chance…

L’axe de la résistance agit en étant pleinement conscient de cette réalité.

Le peuple palestinien qui consent tous les sacrifices, grâce à sa fermeté et à sa persévérance, ne devrait surtout pas désespérer. Que ce soit dans les territoires de 1948, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, Il faut faire preuve de constance, de patience et de persévérance, il ne faut pas désespérer, ni capituler, …

  • La bataille entre les guerres,

Les Israéliens, tout en sachant que le coût de la guerre sera très onéreux, ont alors créé le terme de « la bataille entre les guerres » : c’est-à-dire les évènements sécuritaires que l’on observe de temps à autre : comme en envoyant des drones vers la banlieue sud, comme cela s’est passé depuis deux ans, et surtout les raids continus contre des cibles en Syrie…

L’un des objectifs de cette bataille entre les guerres que sont les raids en Syrie a été de vouloir freiner l’acheminement des armes au Liban, surtout les armes de qualité qui sont envoyées par la république islamique avec fierté et devant le monde entier…

Je veux dire aux Israéliens que votre bataille entre les guerres nous a été d’un grand apport, d’un excellent bénéfice. (En riant). C’est vous qui êtes perdants et n’avez rien gagné.

Comment cela s’est-il passé? Je peux aujourd’hui annoncer ce qui a été fait depuis plusieurs années : En raison de cette menace de ne plus pouvoir transporter les missiles de précision au Liban, nous avons alors, avec la collaboration de nos frères qui sont intelligents et des experts en la matière et les frères iraniens, nous avons pu transformer un grand nombre de nos missiles en missiles de précision et nous n’avons plus besoin de l’aide de l’Iran. Votre bataille entre les guerres n’a plus aucun effet et ses objectifs ont été avortés.

  • les drones israéliens

Il y a eu la tentative avec les 2 drones qu’ils ont envoyé vers la banlieue sud et nous étions donc face à la menace des drones qu’ils pouvaient envoyer partout, au-dessus des rassemblements, des zones résidentielles, …

  • Nous continuerons à protéger et construire

Pour nous, il nous importe d’annoncer notre slogan pour ces prochaines législatives : nous continuerons à protéger et à construire.

  • Où sont passés les milliards de dollars américains et saoudiens

ici je vais m’adresser à nos adversaires : dites mois qu’est-ce que vous avez accompli. Certains de nos adversaires se trouvent dans les institutions étatiques depuis plus de 30 ans. Ils étaient à la tête de ministères avec de gros budgets. Je voudrais vous demander : avec les fonds de l’Etat et l’argent des dons qu’avez-vous donc fait ? Montrez-moi ce que vous avez fait. Exposez au peuple libanais ce que vous avez réalisé.
Les Américains disent qu’ils ont payé 10 milliards de $ et Mohamad ben Salmane avoir offert 20 milliards au Liban. Mais où sont-ils ces milliards ? Vous allez les trouver dans les comptes bancaires qui ont été transférés à l’étranger

  • L’opinion publique libanaise dans le collimateur

On a essayé les guerres, les attentats, les batailles entre les guerres, il leur reste de viser le peuple libanais, l’opinion publique, et l’environnement de cette résistance. Tout le monde en parle, parmi les israéliens, dans les forums de Dubaï, à Beyrouth, en occident, ils n’ont plus qu’un seul sujet qui les tracassent : comment se débarrasser de cette résistance, comment faire pression sur cet environnement pour en finir avec la résistance.

Les discours n’ont rien pu faire car la rhétorique de la résistance est plus forte. Notre stratégie, notre méthodologie et notre crédibilité sont sans faille.
Alors ils agissent en dehors de la logique : avec les insultes, les accusations infondées, les campagnes mensongères, …
Un journaliste vient d’avouer qu’on lui a payé chaque article dans lequel il fabriquait des mensonges contre le Hezbollah entre 300 et 700 dollars

Il leur reste les pressions économiques : ils misent sur les difficultés sur les pénuries de pain, de médicaments, d’essence de gaz, sur la cherté de la vie… et ils imputent la responsabilité de toutes ces difficultés à la résistance. Alors que ceux qui ont accumulé des fortunes sont épargnés et ne se soucient de rien
Ils ne demandent aux gens que de renoncer à la résistance pour que le Liban s’en sorte de ses difficultés. Ce qui est un grand mensonge. Allez vois les autres pays et regardez les problèmes chez eux.

Le résisance protège le Liban des libertés

Nous avons mené une guerre sans merci en Syrie mais a aucun moment nous n’avions demandé d’interdire les voix des opposants syriens qui s’exprimaient en toute liberté au Liban.

Sachez que c’est nous qui protégeons la vraie identité arabe du Liban, la vraie arabité, non celle qui normalise avec l’ennemi, et c’est aussi nous qui allons protéger le Liban des libertés, le Liban qui a toujours été le refuge de toutes les oppositions dans le monde arabe,

Au Liban, il est permis de parler contre la Syrie, contre l’Iran, contre les Yéménites, contre le pouvoir syrien,… mais il est strictement interdit de parler contre des pays arabes du Golfe. Cette situation n’est pas permise. On ne peut admettre une situation de deux poids et deux mesures.

Sachez que l’identité du Liban est celle des libertés. Ceux qui se sont réunis depuis quelques jours en soutien au peuple bahreïni sont ceux qui protègent l’identité authentique du Liban et défendent les libertés au Liban. Au Liban, le pays des libertés, il est du droit du peuple bahreïni opprimé de commémorer sa révolution du 14 février.

Le peuple yéménite a le droit de parler au Liban de ses enfants, de ses femmes et de ses hommes opprimés, égorgés et massacrés, jours et nuits, en raison de l’offensive américano-saoudienne contre le Yémen.

Chaque humain de ce monde a le droit de venir au Liban pour défendre ses droits.
Il faut que preniez une décision définitive : soit le Liban est le pays des libertés, soit, il ne l’est pas. Mais une liberté à deux poids, il n’y en aura pas…
Aujourd’hui c’est nous qui défendons l’identité du Liban sur la question des libertés.

AL Manar