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AFP

Le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998, est décédé ce lundi, après avoir été violemment agressé en prison le 2 mars dernier par un détenu djihadiste.

Après vingt jours de coma, Yvan Colonna est décédé aujourd’hui à l’hôpital de Marseille, selon l’avocat de la famille de l’homme qui purgeait une longue peine à la maison centrale d’Arles pour l’assassinat du préfet Erignac, le 6 février 1998. Yvan Colonna était dans le coma depuis le 2 mars dernier après son agression mortelle par Franck Elong-Abe, un détenu terroriste islamiste connu pour son extrême dangerosité, mais bénéficiant cependant d’un poste d’auxiliaire sportif au sein de la maison centrale. Le parquet national antiterroriste, qui s’est prononcé en faveur de la qualification d’attentat terroriste, s’était dans la foulée saisi de l’affaire.

Cette agression avait provoqué une explosion de colère, avec des manifestations parfois violentes, à travers toute la Corse, et ce pendant près de deux semaines. Cette colère avait culminé en émeutes le 13 mars à Bastia, avec une manifestation qui avait fait 102 blessés, dont 77 du côté des forces de l’ordre.

Le calme est revenu la semaine passée avec une visite de trois jours en Corse du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, visite lors de laquelle le locataire de la place Beauvau a promis des discussions avec les élus corses et les forces vives de l’île qui pourraient mener à une éventuelle autonomie pour la collectivité.