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AFP
Après la mort d’Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac, lundi soir des suites de son agression à la prison d’Arles le 2 mars, les hommes et femmes politiques français se sont montrés particulièrement critiques vis-à-vis du gouvernement.
La candidate de droite Valérie Pécresse a ainsi déploré lundi «un drame», appelant «à ne pas embraser la Corse» tout en estimant qu’Emmanuel Macron avait «joué la montre» dans le dossier des prisonniers corses. «Je souhaite le retour à l’ordre en Corse et j’appelle tous nos compatriotes corses au calme et à la retenue», a-t-elle ajouté sur CNews, estimant «absolument indispensable dans le contexte actuel» de renforcer les forces de l’ordre sur place. «Ce qui est arrivé à Yvan Colonna est évidemment dramatique», a-t-elle poursuivi. Selon elle, son concurrent et président sortant Emmanuel Macron «a joué la montre sur le retour des prisonniers sur le sol corse», faisant allusion au statut spécial qui empêchait Yvan Colonna et d’autres condamnés d’être rapprochés de leurs familles dans des prisons corses.
À gauche, Éric Coquerel, député LFI, a réclamé une «commission parlementaire pour connaître la vérité est impérative». «Arrivé à Ajaccio, j’apprends la mort d’Yvan Colonna. Si comme demandé avec d’autres députés, il avait bénéficié d’un rapprochement, jamais cette tragédie ne serait arrivée», a-t-il ajouté. «Le décès d’Yvan Colonna est une tragédie. Il signe un échec de notre justice et de ce gouvernement, qui n’a pas su protéger et maintenir en vie l’un de ses détenus…», a de son côté dénoncé Ugo Bernalicis, député LFI.
Gilbert Collard, soutien du candidat à la présidentielle Eric Zemmour, a dénoncé un «assassin», «djihadiste né au Cameroun» et assuré qu’«il y a longtemps que ce genre d’individu aurait dû retourner dans son pays, ce qui aurait été le cas si le ministère de la Rémigration proposé par Éric Zemmour était en place!».
Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national, a quant à lui visé, sur LCI, le ministre de la Justice: «Je ne comprends pas que dans un État qui est un État de droit (…) Éric Dupond-Moretti soit toujours ministre de la Justice»
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a appelé «au calme et au dialogue» en Corse:
«Il faut maintenant appeler au calme et au dialogue». «Toute la lumière sera faite sur l’enchaînement qui a conduit à cette situation qui n’est pas acceptable», a-t-il déclaré. «Manifestement il y a un dysfonctionnement très grave», a-t-il ajouté.