AFP

Trois réunions de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne rassemblent ce jeudi les présidents et chefs de gouvernements occidentaux. L’objectif, élargir les sanctions et renforcer les positions orientales de l’Alliance.
Un véritable marathon diplomatique a lieu ce jeudi à Bruxelles. Un mois après le déclenchement de l’invasion russe, les chefs d’État et de gouvernement, rassemblés ce matin au nom de l’Otan, entament en début d’après-midi une réunion du G7, elle-même suivie, plus tard dans la journée, d’un sommet de l’Union européenne.
Ces trois sommets, selon la Maison-Blanche, ont avant tout pour objectif de consolider l’arsenal de sanctions déjà prises, éviter les tentatives de contournement de Moscou, et renforcer dans la durée le positionnement de l’Otan en Europe de l’Est. Chacun accueille une intervention en visioconférence de Volodymyr Zelensky, en direct depuis Kiev.
Les pays de l’Alliance ont décidé de prolonger le mandat du Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l’Alliance jusqu’au 30 septembre 2023 en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé ce dernier sur Twitter.
Lors d’une conférence de presse suivant le sommet, le secrétaire général a annoncé un renforcement du dispositif de défense de l’Otan sur son flanc oriental : quatre nouveaux groupements tactiques en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie.
L’organisation va également équiper ses propres forces, ainsi que celles de l’Ukraine, contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires. «Il pourrait s’agir de détection, d’équipement, de protection et de soutien médical, ainsi que de formation à la contamination et à la gestion des crises», a précisé Jens Stoltenberg.
La Maison-Blanche a annoncé ce jeudi dans un communiqué que les pays du G7 et de l’Union européenne sanctionneront toute transaction impliquant les réserves d’or de la Russie, pour éviter que Moscou ne contourne ainsi les mesures d’isolement financières prises par les Occidentaux.
«Nous voulons fermer toute possibilité pour la Russie d’utiliser son or pour soutenir sa devise», le rouble, a expliqué un haut responsable américain. Il a souligné, lors d’un échange avec la presse, que Moscou disposait d’un stock d’or «considérable», et que le métal précieux représentait quelque 20% des réserves totales de la Russie.
La même source a par ailleurs assuré que les pays du G7 étaient «unis» pour considérer que «les organisations internationales et les instances multilatérales ne devaient pas poursuivre leurs activités avec la Russie comme si de rien n’était».
De son côté, l’Union européenne compte réduire sa dépendance au gaz russe en raison de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales contre la Russie. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui doit rencontrer vendredi à Bruxelles le président américain Joe Biden, a exprimé la volonté d’obtenir à cette occasion un engagement des États-Unis sur des approvisionnements supplémentaires en GNL pour les deux prochains hivers.
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