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Une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à la fin février.Photo : Reuters / Denis Balibouse

Reuters

L’Assemblée générale des Nations unies va voter jeudi sur une proposition soumise par les États-Unis concernant la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme en raison de rapports faisant État de « violations et d’abus flagrants et systématiques des droits de l’homme » par les forces russes en Ukraine.

Un vote réunissant une majorité des deux tiers des 193 États membres de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations uniesONU, qui siège à New York, peut suspendre un pays du Conseil des droits de l’homme pour atteintes graves et systématiques aux droits de la personne.

Les diplomates occidentaux sont convaincus de bénéficier d’un soutien suffisant pour parvenir à l’adoption d’une résolution visant à suspendre Moscou de l’instance onusienne basée à Genève.

Un projet de résolution fait part de graves préoccupations concernant la crise humanitaire et [le respect des] droits de la personne en Ukraine, particulièrement après les rapports d’abus des droits de l’homme par la Russie.

Expliquant cette décision, annoncée lundi, l’émissaire des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré à Reuters : il est important de dire [à la Russie] : « nous n’allons pas vous permettre de continuer à agir avec une telle impunité et à prétendre que vous respectez les droits de l’homme ».

La Russie a prévenu les États membres de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations uniesONU qu’un vote positif ou une abstention seraient interprétés comme des actes inamicaux qui auraient des conséquences sur les relations bilatérales avec Moscou, montre une note que Reuters a pu consulter.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février – décrite par Moscou comme une opération militaire spéciale – l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations uniesONU a adopté à une large majorité deux résolutions condamnant l’agression contre l’Ukraine et réclamant le retrait des forces russes.

La Russie dément cibler des civils. L’émissaire russe à l’Organisation des Nations uniesONU, Vassily Nebenzia, a déclaré mardi qu’aucun civil n’avait subi de violences sous quelque forme que ce soit lors de l’occupation de Boutcha par les forces russes.

La Russie est actuellement dans la deuxième année d’un mandat de trois ans au sein du Conseil des droits de l’homme, qui compte 47 membres.

Le mois dernier, le Conseil a ouvert une enquête sur les allégations de violations des droits, y compris de possibles crimes de guerre, en Ukraine depuis l’invasion russe.