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adolescents, Apartheid, Israël, Palestiniens, tirs à balles réelles
Un avocat des droits humains et deux adolescents palestiniens ont été tués mercredi en Cisjordanie occupée où les forces israéliennes disent traquer depuis cinq jours des suspects liés à des attaques récentes dans la métropole Tel-Aviv.
L’avocat «Mohammad Hassan Mohammad Assaf, 34 ans, est mort après avoir reçu une balle dans la poitrine tirée par l’armée d’occupation israélienne lors de l’agression sur la ville de Naplouse», dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré le ministère palestinien de la Santé.
Des témoins ont indiqué à l’AFP que Mohammad Hassan Mohammad Assaf se tenait en bordure de route, après avoir emmené ses neveux à l’école, lorsqu’il a été atteint par balle par des soldats israéliens.
Mohammad Assaf «était un défenseur acharné de son peuple», lui a rendu hommage la Commission de résistance à la colonisation et au mur, une entité de l’Autorité palestinienne pour laquelle il travaillait.
Escalade
Plus tard dans la journée, Qousaï Hamamra, un adolescent palestinien âgé de 16 ans, a été tué par balle à Husan près de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie, a indiqué le ministère de la Santé palestinien et le conseil municipal, l’armée israélienne affirmant avoir tiré sur lui à balle réelle après qu’il a lancé une bombe incendiaire sur des soldats.
Selon l’armée, des centaines de personnes sont descendues dans la rue après le décès de Hamamra, qui porte à 18 le bilan des Palestiniens tués depuis le début de cette escalade des tensions palestino-israéliennes.
Peu de temps après, le ministère de la Santé palestinien a fait état de la mort d’Amer Elyan, «atteint d’une balle réelle dans la poitrine» tirée «par l’armée israélienne», lors d’un accrochage ayant suivi l’arrestation d’une personne dans le village de Silwad près de la ville de Ramallah (centre), qui a également fait six blessés. Elyan était âgé de 18 ans selon des habitants.
«Opérations de contre-terrorisme»
L’armée israélienne a dit avoir mené mercredi des «opérations de contre-terrorisme» dans différents secteurs de la Cisjordanie, ouvrant notamment le feu à Beita (nord) et à Naplouse. Interrogée par l’AFP, l’armée n’a pas dit si elle avait ou non ouvert le feu directement sur M. Assaf.
L’armée indique que ses militaires se trouvaient à Naplouse pour protéger les travaux de réparation sur la tombe présumée de Joseph, le fils du patriarche Jacob, qui avait été vandalisée plus tôt cette semaine lorsqu’elle a été prise pour cible par des «émeutiers» avant d’ouvrir le feu. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait d’ailleurs affirmé dimanche qu’il ne «laissera pas passer une telle attaque contre un site sacré à la veille de la Pâque juive».
Selon le Croissant-Rouge palestinien, 31 personnes au total ont été blessées mercredi dans le secteur de Naplouse et dans le village voisin. Parmi eux, 10 ont été blessés par des tirs à balles réelles.