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Des manifestants tiennent une banderole lors de la manifestation annuelle du 1er mai (fête du travail) place de la République à Paris, le 1er mai 2022. ALAIN JOCARD / AFP

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, se sont écharpés dimanche par déclarations interposées après les violences qui ont émaillé le cortège parisien du 1er Mai, lors duquel un pompier qui tentait d’éteindre un incendie a été agressé.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dans un message publié sur Twitter «les violences parasites», mais en estimant que «le préfet (de police de Paris Didier Lallement) savait», et qu’il a été «incapable de garantir le droit de manifester en paix».

«L’absence de propos de soutien» aux forces de l’ordre et aux pompiers «est particulièrement insultante», lui a répondu M. Darmanin lors d’un point presse depuis la préfecture de police, en faisant notamment référence à l’agression d’un sapeur-pompier agressé par une femme alors qu’il tentait d’éteindre un incendie de palettes allumé en marge de la manifestation. «J’appelle chacun et chacune, et notamment Jean-Luc Mélenchon ad hominem, à condamner ces violences et à lever toute ambiguïté qu’il peut y avoir avec l’ultra gauche», a encore taclé le ministre de l’Intérieur, en comparant le leader de LFI à un «pompier-pyromane» pour avoir selon lui «consciencieusement, pendant cinq ans, refusé à la préfecture de police les moyens de pouvoir mieux prévenir ces manifestations violentes».

L’un des plus proches lieutenants de Jean-Luc Mélenchon, le député Alexis Corbière, avait exprimé sur Twitter «toute (sa) solidarité avec ce sapeur-pompier et ses courageux collègues», en estimant que «celui qui l’agresse ainsi est un lâche et un sale type qui fait le jeu de tous ceux qui veulent flétrir ce beau 1er mai plein de joie et d’espoir».

L’agression a également suscité les réactions politiques de Christian Estrosi, proche d’Emmanuel Macron, selon qui «ces casseurs doivent être sévèrement punis», ou du député LR Eric Ciotti, qui a dénoncé une «nouvelle agression surréaliste de l’extrême gauche» en appelant à la «tolérance zéro pour celui qui touche à un uniforme de la République».