Le porte-parole de la présidence a déclaré que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN ne renforcerait pas l’architecture de sécurité en Europe.

MOSCOU, le 16 mai. /Tass/L’adhésion potentielle de l’Ukraine à l’OTAN pourrait entraîner un conflit territorial entre la Russie et un État membre de l’alliance. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitry Peskov, a déclaré aux journalistes lundi.
« Nous n’avons aucun différend territorial avec la Finlande ou la Suède, alors que l’Ukraine pourrait potentiellement devenir membre de l’OTAN et la Russie aurait alors un différend territorial avec un État qui participe à l’alliance », a-t-il déclaré.

Répondant à la question sur l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, M. Peskov a déclaré que l’adhésion de ces deux pays ne renforcerait pas l’architecture de sécurité en Europe. Selon lui, Moscou suit la question de très près. « Il y a lieu de procéder à une analyse très approfondie des conséquences possibles. Nous ne pensons pas, ou plutôt nous ne sommes pas convaincus, que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN va d’une manière ou d’une autre renforcer, améliorer l’architecture de sécurité sur notre continent », a souligné M. Peskov.

« C’est une question sérieuse, c’est une question qui nous préoccupe, et nous surveillerons de très près quelles seront les conséquences de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN sur notre sécurité, qui doit être assurée de manière absolument inconditionnelle », a souligné le porte-parole du Kremlin.

M. Peskov a attiré l’attention sur « l’enregistrement minutieux » par Moscou des déclarations des autorités suédoises selon lesquelles le pays n’avait pas l’intention de déployer des bases militaires et des systèmes d’armes étrangers sur son territoire s’il rejoignait l’alliance. « Nous regardons très attentivement et, bien sûr, nous analysons la situation en ce qui concerne les perspectives de sécurité de notre pays », a-t-il ajouté.