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Une délégation du Parlement européen a annulé dimanche une mission dans les territoires palestiniens après que le président espagnol du groupe, Manu Pineda, s’est vu refuser par lettre l’accès à Israël et la bande de Gaza, a-t-il écrit sur Twitter.

Ces accès ont été refusés en raisons « d’informations reçues par les autorités israéliennes compétentes », indique la lettre du ministère des Affaires étrangères. La délégation devait se rendre dans les territoires palestiniens pour y observer la situation à la suite de l’assassinat de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh. Les Palestiniens tiennent Israël pour responsable. La délégation du parlement européen pour les relations avec la Palestine compte 18 membres et informe les institutions EU sur les développements dans la région. Elle évalue également les projets financés avec des fonds européens.

Le député européenne Grace O’Sullivan, qui était aussi membre de la délégation européenne qui était en route vers les territoires palestiniens, a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les pays européens fassent pression sur ‘Israël’ pour leur permettre d’entrer à Jérusalem.
Mme O’Sullivan a expliqué que la délégation était censée se rendre à Jérusalem dimanche, et a poursuivi : « Notre objectif était de rencontrer la société civile et les responsables de l’Union européenne à l’intérieur de la Palestine, et de rencontrer également les responsables palestiniens. Nous devions donc avoir une semaine chargée d’activités ».
Et de poursuivre : « Mais nous avons appris la semaine dernière que nous avons été empêchés et que nous n’avions pas la permission d’entrer à Gaza, ce qui est décevant, et que nous n’avions pas le droit non plus d’aller parler aux gens à Ramallah, à Bethléem et dans d’autres régions ».

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a également condamné les obstacles israéliens à sa visite dans les territoires palestiniens et a réclamé à une enquête sur le meurtre de Shireen Abu Akleh.
Dans une interview avec un site Internet italien, elle a déclaré que le meurtre de Shireen Abu Akleh équivalait à un « crime de guerre », soulignant qu’il y avait une pression croissante sur le procureur de la Cour pénale internationale pour enquêter sur le crime.

Rappelant qu’Israël s’abstient depuis longtemps de mener des enquêtes indépendantes, Mme Albanese a souligné que « des mesures devraient être prises contre Israël s’il continue d’empêcher l’entrée de la délégation ». Tout en estimant que le refus d’Israël à ouvrir une enquête sur le meurtre de Shirin Abu Akleh « n’était pas surprenant », la rapporteuse de l’Onu en a imputé la responsabilité à la communauté internationale qui a permis à ‘Israël’ au cours des dernières décennies de rester impuni pour les crimes qu’il commet contre les Palestiniens.
Mme Albanese a insisté sur la nécessité de démanteler « le régime d’apartheid » imposé par ‘Israël’ aux Palestiniens, et la nécessité d’une réelle volonté politique pour appliquer le droit international « comme celui que nous voyons actuellement en Ukraine », selon ses termes.