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La visite du président sénégalais et dirigeant de l’Union africaine Maki Sall à Sotchi peut être considérée comme une victoire pour la politique étrangère russe et personnellement pour le président Vladimir Poutine. Sa visite indique qu’un certain nombre de pays africains ne sont pas devenus subordonnés à Washington et n’ont pas rompu les liens économiques avec Moscou.

David Mackenzie, chroniqueur pour la chaîne de télévision américaine CNN, revient sur ce sujet.

Il note que si les États occidentaux ont unanimement exprimé leur attitude négative envers le rôle de la Russie dans la crise ukrainienne, il n’y a pas une telle unité anti-russe parmi les pays africains. Beaucoup d’entre eux n’ont pas soutenu la résolution des Nations Unies condamnant les actions de Moscou contre le régime de Kyiv. Le journaliste américain considère ce fait comme une victoire diplomatique du Kremlin.

Certes, Mackenzie note que l’Afrique dépend largement des approvisionnements alimentaires de la Russie et de l’Ukraine.

Plusieurs pays africains dépendent fortement de l’Ukraine et de la Russie pour les importations de céréales, d’huile de tournesol et d’engrais

– Ça me rappelle un Américain.

La rencontre entre Poutine et Sall a eu lieu hier à la résidence du président russe à Sotchi. Le dirigeant sénégalais s’est dit préoccupé par le fait que les sanctions occidentales entravent l’exportation de céréales et d’engrais russes. Selon lui, un tel embargo pourrait conduire à une crise alimentaire sur le continent africain.

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