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Gaz de Karich, Israël, La frontière maritime, la socièté grecque, le Hezbollah, Liban
Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que « le Liban fait face à une nouvelle étape en ce qui concerne ses frontières maritimes », soulignant « la nécessité que cette question se transforme en un enjeu national majeur ».
Dans une allocution télévisée, Il a défini trois dangers qui menacent le Liban par cet acte d’agression israélienne: « Le premier danger de cette violation des frontières maritimes libanaises est le dépouillement d’une très grande partie du Liban, de ses champs et ses richesses pétrolifères, le deuxième danger est que le Liban se voit interdit d’extraire son pétrole, et c’est un problème auquel les Libanais doivent trouver une solution. Et enfin, le troisième danger est de vider les champs gaziers et pétroliers qui s’étendent jusqu’à notre pays », notant que « dans cette affaire, le facteur temps est d’une extrême importance, c’est-à-dire que lorsque le moment viendra pour nous permettre d’extraire, nous ne trouverons peut-être plus rien ».
Et de poursuivre : « L’objectif direct devrait être d’empêcher l’ennemi d’extraire du pétrole et du gaz de Karish et d’arrêter toute activité qui est sur le point de commencer ou a déjà commencé dans ce domaine», soulignant que « chaque jour reporté est une perte en termes de pétrole et d’argent pour le peuple libanais. »
Nasrallah a indiqué que « le champ de Karish est situé sur une seule ligne, il est sur une zone contestée et donc ce qui en sera extrait est contesté et illégale », expliquant que « peu importe où le navire s’est arrêté, et où se fera le forage et l’extraction, car le navire peut explorer tout le champ de Karish sous l’eau, même s’il se trouve du côté palestinien ».
Le Liban est entré dans une nouvelle période à travers laquelle il doit affronter des défis majeurs et un particulièrement décisif à savoir l’extraction du gaz et du pétrole. Or cette question n’est pas une simple question d’extraction car Israël a déjà commencé à extraire du pétrole, en réalité ce qui se passe est une agression sur le Liban, une provocation qui met le Liban dans une situation difficile et très délicate sachant que l’Etat libanais, via ses trois présidences et ses forces politiques ont condamné cet acte et ont prévenu des répercussions graves sur le Liban.
Aujourd’hui , les experts estiment que les ressources pétrolières et gazières du Liban valent 200 milliards de dollars, nous disposons donc d’ une fortune colossale et cette fortune appartient à tout le Liban, ces ressources ne concernent pas une région uniquement, elles s’étalent sur toute la côte libanaise .
Aussi ces ressources sont l’espoir, le seul et le plus digne qui puisse sauver le Liban , un espoir pour régler tous ses problèmes économiques, un espoir pour un avenir meilleur. A partir de là on doit définir un but de la dimension du pays car c’est un sujet national, d’abord il faut protéger cette fortune, ce trésor. Ensuite, il faut l’extraire et mener toutes les opérations, et enfin exploiter ce trésor.
Pour réussir la protection et la défense de nos ressources pétrolières et gazières, il faut définir les dangers qui nous guettent si nous n’agissons pas face à cet acte d’agression de la part de l’ennemi israélien.
1er danger : les tentatives des USA et de l’ennemi pour arracher une grande partie du Liban de son territoire maritime, et c’est là où se joue la question des lignes , et ce qu’elle contient comme champs pétrolifères.
2e danger : empêcher le Liban d’extraire le pétrole et le gaz, et c’est un véritable problème car il faut trouver une solution à cet interdiction. Les sociétés multinationales qui étaient chargées de l’extraction de notre pétrole ont été interdites, menacées de sanctions pour ne pas extraire dans toutes les zones du Liban même celles qui ne sont pas contestées. Or, les experts évaluent que le bassin méditerranéen contient de nombreux champs pétrolifères et gaziers. Et donc, la Grèce, Chypre, l’Egypte, sont autorisés à exploiter leur pétrole, contrairement au Liban et à la Syrie, cette dernière est interdite officiellement par les USA avec la loi César, alors que le Liban est interdit officieusement d’extraire son pétrole.
3e danger : le temps ne joue pas en notre faveur, en ce sens qu’il faut agir vite et rapidement car l’ennemi cherche à profiter de chaque mn pour extraire du pétrole et vider les puits, et tous les pays situés dans le bassin méditerranéen ont commencé à extraire du pétrole et que fait le Liban pendant ce temps ? Il attend, en perdant du temps et son pétrole. Et le jour où on permettra au Liban d’extraire son pétrole, sans doute sera-t-il trop tard, sans doute ce sera après que les champs soient asséchés.
Face à ces dangers, les Libanais doivent assumer leur responsabilité et commencer à travailler car nous sommes confrontés à une question qui ressemble à celle de l’occupation de la frontière sud du Liban où une bande frontalière a été imposée aux libanais .
Peu importe, où le navire a arraisonné: sur quel point ou sur quelle ligne ou de quel côté , car ce navire n’a pas besoin de se trouver du côté libanais pour extraire tout le pétrole de Karich, puisque ce champs est un seul champs, il se situe sur une seule ligne, il est donc dans une zone contestée. Car sous l’eau, c’est un seul puit, et donc tout ce que l’ennemi extrait de ce puit est illégale, et que fait le Liban ? Il observe, pire il est interdit d’extraire, le but est donc d’arrêter l’extraction du pétrole de Karich.
Comme d’habitude, les israéliens ont proféré des menaces dans une tentative désespérée de nous intimider, or leurs responsables militaires savent pertinemment, que toute folie que commettra l’ennemi aura des répercussions non seulement stratégiques mais existentielles, et ce qu’Israël perdra dans cette guerre dont elle nous menace avec, est de loin plus grave que ce peut perdre le Liban.
Quels sont nos choix ?
1er choix : L’Etat compte négocier. C’est une option, même si certains éprouvent une certaine méfiance à l’égard du médiateur américain. Mais, il faut être réaliste, l’Etat libanais veut négocier et donc selon la constitution c’est le président qui a ce droit et ce devoir d’entamer des négociations. Pour les réussir, il convient d’unifier des positions officielles notamment celle des trois présidences, celle du gouvernement et celle des députés sans oublier le soutien de la population. Ce n’est pas le moment des disputes, des divisions, de régler les comptes. Car cette bataille met en jeu l’avenir du pays.
2e choix : il faut être réaliste avant l’occupation israélienne en 1982, le Liban n’avait pas à régler de problèmes de délimitation des frontières terrestres, car la résolution 425 en 1978 du conseil de sécurité a confirmé le tracé des frontieres terrestres, et a exhorté l’entité sioniste de respecter la souveraineté du Liban, de respecter son territoire etc. Sauf que malgré une résolution onusienne, l’ennemi israélien a occupé le Liban en 1982, car jamais il n’a respecté les lois internationales .
3e choix : La résistance. il faut rappeler que sa présence et sa légitimité découle du fait qu’elle contribue dans la défense du pays, et non elle prend la place de l’armée, au contraire, la résistance n’agit que dans le cadre de l’équation l’armée, la résistance et le peuple, et dans cette équation c’est l’armée qui est toujours en avant.
La résistance estime que toutes les options sont ouvertes et sans hésitation, la résistance ne craint rien, nous ne voulons pas la guerre mais nous ne craignons pas la guerre, et le peuple libanais doit dire à l’ennemi qu’il doit cesser ses activités rapidement et immédiatement ..
De plus, la société grecque doit savoir qu’elle est impliquée dans cette acte d’agression contre le Liban et donc elle et tout son équipage doivent assumer les répercussions de leurs activités. Je lui conseille de se retirer rapidement sinon elle devra subir des conséquences et en assumer l’entière responsabilité.
A la lumière de ce qui a été présenté, le constat est le suivant : les USA et « Israël » sont entrain de dire au Liban qu’ il lui est interdit d’extraire son gaz et son pétrole pas seulement dans les zones contestées mais aussi dans les blocs souverains. Autrement dit, nous cherchons à vous affamer.
Sauf que nous disposons de forces et de capacités pour ne pas les laisser nous affamer, certes ce sera pas une chose facile, cela pourra nous entrainer dans une aventure. Mais l’enjeu est de taille, il concerne l’avenir du pays.
Source: Al-Manar