1247-15-06-2022

Nous sommes profondément préoccupés par la situation entourant la présence chrétienne à Jérusalem.

Selon certaines informations, la Cour suprême d’Israël a rejeté une demande de l’Église orthodoxe de Jérusalem visant à rouvrir une procédure judiciaire contre l’organisation religieuse juive Ateret Cohanim concernant plusieurs propriétés chrétiennes contestées à Jérusalem, procédure que le Patriarcat de Jérusalem poursuit depuis plusieurs années. Une telle décision est, comme on pouvait s’y attendre, préjudiciable à la paix interconfessionnelle et suscite des inquiétudes légitimes pour la communauté chrétienne de Terre Sainte.

À cet égard, ce n’est pas une coïncidence si, le 6 juin, une cinquantaine d’Israéliens violents ont pris d’assaut et profané une chapelle appartenant à l’Église orthodoxe de Jérusalem. Nous considérons cet acte provocateur comme un défi ouvert, une preuve flagrante de la volonté des forces religieuses radicales de lancer un assaut contre les orthodoxes en Terre Sainte. Nous demandons aux autorités israéliennes de prendre des mesures efficaces pour prévenir de telles actions, de mener une enquête objective sur l’incident et de punir les responsables.

À Moscou, nous sommes déterminés à défendre la présence chrétienne au Moyen-Orient et à faire en sorte que les droits et libertés des croyants soient respectés. Nous avons l’intention de continuer à soutenir l’Église orthodoxe de Jérusalem, qui joue un rôle crucial pour assurer la paix sociale et religieuse. Les actions violentes déjà provoquées pour priver le Patriarcat du contrôle des sites contestés au cœur du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem ne doivent pas conduire à la rupture du statu quo et de l’équilibre interreligieux dans le lieu saint de trois religions mondiales.

Ministère russe des Affaires étrangères