Amani Hamad, Al Arabiya

Les forces russes ont mené un certain nombre d’opérations contre la coalition dirigée par les États-Unis en Syrie ce mois-ci, ce qui fait craindre qu’elles ne débouchent sur un conflit direct entre les forces américaines et russes en Syrie, a rapporté vendredi le Wall Street Journal.

Selon des responsables militaires américains, l’une de ces opérations a été menée mercredi lorsque la Russie a effectué une frappe aérienne sur la garnison d’al-Tanf, au sud-est de la Syrie.

Les troupes américaines présentes sur cette base, proche de la frontière jordanienne, gèrent une mission de formation et de conseil aux combattants locaux pour lutter contre la résurgence d’ISIS.

Après que la Russie a informé les États-Unis par une ligne de communication qu’elle menait l’opération en réponse à une attaque supposée contre les forces gouvernementales syriennes, ses avions militaires ont frappé « un avant-poste de combat de la garnison », a déclaré un responsable militaire américain.

Les responsables américains estiment que le fait d’informer les États-Unis de la frappe avant de l’effectuer implique que la Russie « ne visait pas activement les troupes américaines mais harcelait la mission américaine en Syrie. »

Bien qu’il n’y ait pas eu de troupes américaines à proximité de la base lorsque la Russie a effectué la frappe, qui n’a fait aucune victime parmi les troupes américaines ou de la coalition, un responsable militaire américain a déclaré que l’opération constituait une « augmentation significative de la provocation » ce mois-ci.

Selon le rapport, de telles actions de la part de la Russie ont suscité l’inquiétude des responsables militaires américains, qui craignent qu’une « erreur de calcul ne dégénère en un conflit involontaire entre les forces américaines et russes en Syrie. »

Le général d’armée Erik Kurilla, chef du commandement central américain, a noté que les États-Unis cherchent à éviter un conflit avec la Russie en Syrie, ajoutant toutefois que les derniers mouvements de Moscou équivalent à une escalade.

« Nous cherchons à éviter les erreurs de calcul ou un ensemble d’actions qui pourraient conduire à un conflit inutile : cela reste notre objectif », a déclaré Kurilla dans un communiqué.

« Cependant, le comportement récent de la Russie a été provocateur et escaladeur ».

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