15.07.2022 15:13
Question : Que pensez-vous de la déclaration du Secrétaire général Guterres du 14 juillet, dans laquelle il s’est dit « choqué par les attaques à la roquette sur la ville de Vinnytsia en Ukraine centrale » ?

Réponse : En effet, nous avons prêté attention à cette déclaration de Guterres. Je voudrais noter ce qui suit.

Ce dont nous sommes témoins aujourd’hui est une longue histoire. Le Secrétariat, contrairement aux exigences que lui impose la Charte des Nations Unies, n’adopte pas une position équidistante, comme on pourrait l’attendre du Secrétariat de l’organisation internationale la plus autorisée qui, entre autres, est appelée à aider au règlement des différends.

Plus précisément. Selon le ministère russe de la Défense, des missiles Kalibr de haute précision ont été tirés sur la maison de garnison des officiers à Vinnitsa, où se tenait à ce moment-là une réunion du commandement des forces aériennes ukrainiennes avec des représentants de fournisseurs d’armes étrangers. Et cela est probablement connu de l’ONU. Si ce n’est pas le cas, nous recommandons à Guterres de demander à l’Ukraine de répondre à la question de savoir pourquoi le régime de Kiev place des installations militaires à proximité des civils.

Pour une raison quelconque, le Secrétaire général des Nations Unies, comme de nombreux autres représentants de l’Organisation mondiale, ne remarque pas lorsque les forces armées ukrainiennes mènent des attaques ciblées à la roquette sur des installations et des quartiers civils dans les villes. Voici quelques exemples. En ce qui concerne le bombardement de Koursk et de Belgorod le 3 juillet et de Novaïa Kakhovka le 12 juillet, lorsque des entrepôts de salpêtre ont explosé et endommagé des maisons résidentielles, une église et d’autres bâtiments, l’intensité de la détonation était comparable à l’explosion dans le port de Beyrouth, et selon le ministère régional de l’Intérieur, environ 190 personnes ont demandé une assistance médicale à ce moment-là, ni Guterres, ni son représentant officiel, ni personne d’autre du Secrétariat des Nations unies n’a condamné les « attaques contre les civils et les infrastructures civiles » comme dans le cas de Vinnitsa. Et en réponse à une demande spécifique de commentaire sur l’incident à Nova Kakhovka, le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, F. Haq, a déclaré qu' »il n’y a pas de commentaire sur cette question ». Et auparavant, l’ONU a ignoré à plusieurs reprises les rapports faisant état de la mort de civils, y compris d’enfants, suite aux frappes des troupes ukrainiennes. Le représentant officiel du Secrétaire général des Nations unies, S. Dujarric, n’a pas non plus eu d’informations sur l’utilisation par l’Ukraine de civils comme boucliers humains (briefing du 3 mars https://www.un.org/press/en/2022/db220303.doc.htm).

Nous tenons à rappeler à nos distingués collègues du Secrétariat de l’Organisation mondiale que leur tâche n’est pas de prendre parti dans des situations controversées, mais de contribuer au maintien de la paix et de la stabilité. C’est pour cela qu’ils sont payés et qu’ils sont mandatés pour le faire.

Ministère Russe des Affaires Etrangères