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Mohammed VI est à Paris. Le Palais, tenu par André Azoulay pendant son absence, affirme qu’il serait au chevet de sa mère souffrante dans un hôpital cossu de la capitale française où il compte de nombreux biens. Et pendant que le «président» du Comité Al-Qods meuble son temps entre les restaurants étoilés et les clubs nocturnes fermés, des enfants sont massacrés et terrorisés par ses amis israéliens dans une partie de la Palestine.
Les crimes que l’armée de l’entité sioniste est en train de commettre à Gaza achèveront de réveiller le peuple marocain dégoûté par le règne interminable d’une famille régnante à la solde de Paris et, depuis peu, ouvertement, de Tel-Aviv qui compte bien se servir du Maroc comme base avancée dans la perspective d’une agression contre la récalcitrante et indocile Algérie, qui vient de condamner avec la plus grande fermeté la lâche attaque israélienne contre les populations civiles palestiniennes.
Aux manifestations timides contre la visite du chef d’état-major de l’armée israélienne à Rabat, les Marocains se sentent complètement ignorés par leur roi et son gouvernement confié à son copain d’enfance, le richissime et néanmoins associé Aziz Akhannouch, qui a grandi au Mechouar et a fréquenté les mêmes écoles que celui qui allait succéder à Hassan II à un âge précoce. Infiltrés par les services criminels d’Abdellatif Hammouchi, le patron de la sécurité intérieure, dont on apprend qu’il souffre d’une scoliose évolutive à force de courber l’échine à son bienfaiteur roi, les portraits de ce dernier, portés par quelques «manifestants» ne sont, en réalité, qu’un simulacre visant à faire accroire à une grogne contre l’administration mais jamais contre le souverain alaouite.
La réalité est pourtant tout autre si on en croit les nombreux opposants qui lèvent le voile sur la grande colère qui gronde chez nos voisins de l’Ouest. La mèche du soulèvement, jusque-là pacifique, du Rif frondeur, dans l’extrême-nord du Maroc, est mal éteinte et le brasier risque de reprendre de plus belle à n’importe quel moment, d’autant que Mohammed VI poursuit sa politique de mépris et de déni de droit que son père à l’égard des Rifains que ce dernier avait traité de «minables» (awbâch). Le courroux s’est étendu à l’ensemble du royaume depuis son occupation déguisée par l’Etat hébreu et la découverte des richesses monumentales détenues par Mohammed VI, les membres de sa famille, sa clientèle et ses amis français habitués des sorgues torrides de la ville rouge. Le tout accompagné d’un extraordinaire appauvrissement de l’écrasante majorité de ses sujets.
Les appels à retirer la présidence du Comité Al-Qods au roi complice des sanguinaires de Tel-Aviv se multiplient. Mais la voix des peuples arabes et musulmans est étouffée par les intérêts propres des monarques dont le pouvoir est consolidé par Washington qui étouffe dans l’œuf toute tentative d’insurrection en détournant les regards vers un ennemi fictif : l’Iran dans le Golfe persique, la Syrie au Proche-Orient et – désormais – l’Algérie au Maghreb.
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