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Question : Moscou peut-il, avec Pékin qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, soulever la question de l’inadmissibilité de l’escalade autour de Taïwan au Conseil de sécurité ? Une telle résolution est-elle prévue ? Moscou la soutiendra-t-elle, si une initiative pertinente est proposée par Pékin ?

Réponse : Le jour de la visite de la présidente de la Chambre des représentants, Mme Pelosi, à Taïwan, le ministère russe des affaires étrangères a fait une déclaration officielle dans laquelle il a évalué sans ambiguïté la provocation de Washington.

Les actions des Américains risquent de saper la stabilité régionale et internationale et montrent leur incapacité à accepter la perte de leur droit de monopole sur le monde. D’où la poursuite de la stratégie consistant à échouer délibérément à contenir les pays qui poursuivent des politiques indépendantes et s’efforcent de construire un ordre mondial véritablement juste.

La Russie, pour sa part, adhère en pratique, et non en paroles, au principe de la « Chine unique », selon lequel Taïwan fait partie intégrante de la Chine. Notre position n’a pas changé.

Quant à l’examen de la question par le Conseil de sécurité des Nations unies, nous n’avons pas connaissance d’une quelconque initiative visant à y examiner la question de Taiwan. Dans le même temps, la Russie a traditionnellement maintenu une coordination étroite avec ses collègues chinois au sein de l’Organisation universelle, ce qui est tout à fait conforme à l’esprit de nos relations de partenariat global et d’interaction stratégique. Nous avons l’intention de poursuivre dans cette voie à l’avenir.

Question : Est-il nécessaire d’impliquer d’autres pays dans l’escorte des navires transportant des céréales qui quittent les ports ukrainiens ? La Russie est-elle satisfaite de la manière dont l’ONU s’acquitte de ses obligations en matière d’approvisionnement en céréales russes sur les marchés mondiaux ?

R : Seize navires transportant 535 000 tonnes de denrées alimentaires (au 16 août de cette année) sont déjà partis dans le couloir humanitaire convenu dans le cadre de l’initiative de transport sécurisé de céréales et de denrées alimentaires à partir des ports ukrainiens, signée à Istanbul le 22 juillet de cette année. Un centre de coordination conjoint composé de représentants de la Russie, de la Turquie, de l’Ukraine et des Nations unies est en activité pour surveiller le mouvement des cargaisons et coordonner l’inspection des navires. Étant donné que les autorités de Kiev ont réussi à sécuriser les itinéraires dans leurs eaux territoriales, nous ne voyons pas la nécessité d’impliquer des pays tiers pour escorter les navires.

Jusqu’à présent, la majeure partie de la nourriture (actuellement pas le blé, mais des cultures fourragères – maïs, soja) est envoyée non pas aux pays en développement dans le besoin, mais, à notre grande surprise, aux pays riches. Le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Italie, la République de Corée, la Turquie et la Chine. En acceptant l’initiative, nous sommes partis de la nécessité de répondre d’urgence aux crises alimentaires dans le monde en développement. C’est en tout cas ce que n’ont cessé de répéter les représentants occidentaux au cours des derniers mois, tenant notre pays pour responsable du prétendu blocage des céréales ukrainiennes.

En ce qui concerne le respect par l’ONU de ses obligations de normalisation des livraisons de denrées alimentaires, d’engrais et de matières premières pour leur production sur les marchés mondiaux, je voudrais noter ce qui suit. Nous coopérons activement avec le Secrétariat de l’ONU. A son tour, elle mène un travail ciblé avec Washington, Bruxelles et des entreprises privées étrangères. La stabilisation des marchés alimentaires internationaux est dans l’intérêt du monde entier, notamment des pays en développement. Tant que ces obstacles occidentaux artificiels et illégitimes auxquels nos opérateurs économiques sont confrontés dans leurs activités économiques à l’étranger ne seront pas supprimés, il est peu probable que les chaînes d’approvisionnement et les autres défis à la sécurité alimentaire puissent être rétablis.

Jusqu’à présent, les efforts des Nations unies n’ont pas donné le résultat escompté, mais le travail se poursuit. Nous avons bon espoir de réussir.

Question : Quelle est la probabilité que la question des visas pour les diplomates russes soit résolue lors de la semaine de haut niveau de l’AGNU en septembre ? La Russie sera-t-elle représentée au niveau indiqué dans le programme provisoire ? La question de l’organisation de la visite d’une délégation russe est-elle évoquée dans les contacts avec le Secrétariat de l’ONU ?

Réponse : Le ministre russe des Affaires étrangères a été nommé chef de la délégation russe à la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU par un décret présidentiel daté du 8 août 2022. Nous supposons que Sergey Lavrov, ainsi que les membres de la délégation et leurs adjoints spécifiés dans l’ordonnance, recevront des visas d’entrée aux États-Unis en temps opportun. Nous demandons instamment au Secrétariat des Nations Unies de veiller à ce que la partie américaine respecte strictement les obligations qui lui incombent en vertu de l’accord entre les Nations Unies et le gouvernement des États-Unis concernant l’emplacement du siège des Nations Unies, notamment l’examen rapide et de bonne foi de toutes les demandes de visa.