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Radio-Canada
Un document décrivant les capacités de défense d’un gouvernement étranger, y compris ses capacités nucléaires, a été découvert par des agents du FBI, la police fédérale américaine, lors de la perquisition au domicile de l’ex-président Donald Trump, le mois dernier.
Selon les informations rapportées par le Washington Post, qui s’appuie des sources au fait du dossier, cette découverte vient renforcer les craintes d’experts du renseignement américain à propos des documents secrets qui se trouvaient dans la résidence floridienne de M. Trump.
Certains documents retrouvés sur place évoquent des opérations américaines ultrasecrètes si délicates que plusieurs hauts responsables en matière de sécurité nationale n’en ont pas connaissance.
Seuls le président, certains membres de son cabinet ou des responsables d’importance similaire pouvaient autoriser d’autres membres du gouvernement à prendre connaissance de ces programmes à accès restreint, toujours selon les sources citées par le Post.
L’accès aux documents portant sur ces opérations très spéciales nécessite une autorisation particulière en fonction du besoin de prendre connaissance de ces informations, et non pas seulement en disposant d’une autorisation ultrasecrète.
Cette année, en comptant un premier passage en Floride puis la perquisition du mois dernier, le FBI a récupéré plus de 300 documents classés : 184 contenus dans 15 boîtes envoyées aux archives nationales en janvier; 38 de plus remis par un avocat de M. Trump à des enquêteurs, et plus de 100 documents supplémentaires trouvés lors de la fouille effectuée le 8 août en vertu d’un mandat de la cour.
Une bataille devant les tribunaux
La juge Aileen Cannon, nommée par Donald Trump, a accédé lundi à la demande de ce dernier en autorisant la nomination d’un expert indépendant, qui aura comme mandat de passer en revue les documents saisis par le FBI.
Les enquêteurs peuvent en revanche continuer de passer en revue les documents à des fins de classification et d’évaluation de sécurité nationale
, selon le jugement de la magistrate fédérale.
La décision représente une victoire pour l’ancien président républicain et un sérieux revers pour le département de la Justice, qui s’était opposé à la nomination d’une tierce partie indépendante, affirmant qu’elle pourrait bloquer l’accès des enquêteurs aux documents et porterait sévèrement atteinte aux intérêts gouvernementaux, y compris en matière de sécurité nationale
.