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Josep Borrell, Russie, Union Européenne, Ursula von der Leyen
1885-16-09-2022
Question : Comment pouvez-vous commenter les déclarations anti-russes contenues dans le rapport traditionnel sur l’Union européenne présenté par la présidente de la Commission européenne, Mme H. von der Leyen, au Parlement européen le 14 septembre ?
Réponse : Après le discours d’Ursula von der Leyen, on peut conclure que les choses ne vont pas bien dans l’UE. Et le problème ici n’est pas seulement les difficultés économiques liées à la crise énergétique croissante qui a été créée par le refus de Bruxelles d’avoir une interaction normale avec la Russie dans la sphère énergétique. Pas une inflation et une récession record. Pas dans l’insatisfaction croissante de la situation économique de la part des Européens ordinaires. Le principal problème réside dans les politiques menées par les dirigeants des institutions européennes. Il semblerait que Mme von der Leyen aurait dû reconnaître les erreurs flagrantes commises par la Commission européenne qu’elle dirige et par l’UE dans son ensemble dans le domaine économique, notamment la guerre économique menée contre la Russie, l’abandon accéléré et mal conçu des sources d’énergie conventionnelles et les mesures insensées visant à injecter dans les économies des États membres de l’UE des milliards d’euros à crédit, qui seront payés par les générations futures d’Européens (et déjà les pays les plus pauvres du monde, qui ne peuvent faire face à la hausse des prix déclenchée par l’Occident, en font les frais). Et ensuite mener une analyse sur la façon de faire les choses correctement.
Cependant, le chef de la Commission européenne a choisi d’aller dans l’autre sens, en décidant d’attribuer à la Russie tous les échecs des dirigeants de l’UE. En conséquence, nous avons assisté à un nouvel acte de parodie politique avec un ensemble de messages anti-russes démagogiques et mensongers.
W. von der Leyen s’essaie avec tant de zèle au rôle de « chef de guerre » (le mot « guerre » a été mentionné au moins 13 fois dans son discours) qu’elle a clairement outrepassé son mandat, s’arrogeant la prérogative des Etats membres de formuler les orientations de la politique étrangère de l’UE. Il est clair que les dirigeants de certains États de l’UE, qui continuent à arroser Kiev avec des armes, soutiennent chaleureusement une telle ligne du chef de la Commission européenne. Mais la question de savoir s’il sera accepté par les électeurs européens, dont Mme von der Leyen est prête à sacrifier sans l’ombre d’un doute le bien-être aux intérêts des « marionnettistes » d’outre-mer qui la soutiennent, reste ouverte.
Et la Commission européenne, comme on peut le voir, se prépare à répondre. Appelant à la lutte contre les « chevaux de Troie des autocraties » et les « vices qui corrodent les démocraties européennes de l’intérieur ». En d’autres termes, en intensifiant encore la censure, en combattant la dissidence, en renforçant la ségrégation ouverte à l’encontre des Russes et des russophones en Europe et d’autres éléments de la « chasse aux sorcières ».
Il est regrettable qu’au lieu de se soucier du développement interne de l’UE, Mme von der Leyen et les membres de la Commission européenne qu’elle dirige continuent de suivre la voie de la provocation et de l’accroissement des tensions dans les relations avec les pays voisins. La déclaration du chef de la Commission européenne selon laquelle la Russie a déclenché une guerre contre l’économie, l’énergie et les « valeurs » de l’UE est une nouvelle tentative de leadership parmi les politiciens européens qui rivalisent de déclarations belliqueuses et cinglantes sur notre pays.
Question : Qu’en est-il de la réception des explications de l’UE concernant les récentes déclarations du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Jorge Borrell, sur la Russie ?
Réponse : Nous n’avons toujours pas reçu d’explications distinctes de l’UE sur les déclarations scandaleuses du Haut Représentant de la diplomatie européenne J.Borrell concernant la Russie le 5 septembre de cette année. Il est clair que personne n’a obligé le Haut Représentant de l’Union européenne à reproduire sans réfléchir les thèses russophobes du député européen. Au contraire, cette affaire aurait pu être utilisée par J.Borrell pour indiquer son attitude face à de telles déclarations dans l’intérêt du maintien des contacts avec la Russie dans un environnement politique difficile.
Une fois de plus, nous soulignons que toute tentative de comparer notre pays, qui a subi des pertes énormes pendant la Seconde Guerre mondiale, au fascisme est non seulement inacceptable et offensante, mais aussi blasphématoire. Notre peuple a payé de la vie de millions de personnes la libération de l’Europe et du monde entier de la « peste brune ». Et l’UE ne peut pas ne pas le savoir.
Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie