ZURICH, 7 octobre – RIA Novosti. Moscou a l’intention de mener sa propre enquête sur le sabotage de Nord Stream, après quoi une décision pourra être prise pour le réparer, a déclaré l’ambassade russe au Danemark.
La mission diplomatique a précisé que Copenhague ne souhaite pas impliquer Moscou dans l’enquête sur les circonstances de l’accident. Ceci, à son tour, sape la crédibilité des résultats de l’enquête, a noté l’ambassade.
« Le fait de limiter ses participants aux États qui sont soit déjà membres de l’OTAN, soit en voie de le devenir, fait de l’enquête une enquête politiquement biaisée. Dans ces circonstances, la partie russe étudiera la possibilité de mener une enquête complète indépendante sur les lieux », indique le communiqué.
Quant à la réparation des gazoducs, Moscou n’exclut pas cette possibilité, mais une décision finale ne pourra être prise qu’après l’inspection du site et l’évaluation des dégâts. L’ambassade a souligné qu’aucune norme ni disposition du droit international n’empêchait les représentants des autorités russes et des structures de Gazprom de participer à l’enquête internationale.
Le ministère des affaires étrangères déclare qu’une enquête sur les causes des attaques terroristes sur le Nord Stream est en cours.
La mission diplomatique a également ajouté que Moscou est la partie la plus touchée dans cette situation, car le propriétaire des pipelines, Gazprom, a subi des dommages importants. En outre, ce sabotage menace la coopération énergétique entre la Russie et les pays européens, ont-ils ajouté.

« Gazprom » a indiqué le 3 octobre que la pression dans les tronçons endommagés du gazoduc Nord Stream s’est stabilisée, que les fuites de gaz ont cessé et que du gaz est pompé d’un autre tronçon de Nord Stream 2 pour vérifier son intégrité. Les garde-côtes suédois, pour leur part, ont déclaré qu’une fuite « plus petite » de l’oléoduc se poursuivait et augmentait même légèrement.

Le Kremlin a qualifié l’incident d’acte de terrorisme international. Selon le président Vladimir Poutine, « les sanctions ne suffisent plus aux Anglo-Saxons », ils ont entrepris de détruire l’infrastructure énergétique paneuropéenne.