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Par : Martin Herrera Witzel | EURACTIV Allemagne | translated by Anne-Sophie Gayet

Le système de défense aérienne à l’échelle européenne du chancelier allemand Olaf Scholz commence à prendre forme alors que l’on craint l’utilisation de missiles balistiques intercontinentaux en raison de l’escalade rapide de la guerre en Ukraine.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a proposé son initiative d’intégrer les systèmes de défense européens disparates dans un bouclier antimissile européen afin de disposer d’une solution plus efficace et plus rentable lors d’un discours prononcé à Prague le 29 août. Lors de ce discours, il a également plaidé en faveur d’une coopération accrue en matière de défense aérienne.
L’idée d’un système européen commun de défense aérienne a trouvé un écho particulier dans les pays d’Europe de l’Est, qui s’inquiètent de plus en plus des menaces d’escalade et d’utilisation d’armes nucléaires formulées par le président russe Vladimir Poutine.
M. Scholz a non seulement gagné le soutien de nombreux partenaires européens, mais aussi celui de ses partenaires de la coalition composée de libéraux et d’écologistes historiquement antimilitaristes.
Selon le quotidien allemand Der Spiegel, une déclaration commune d’intention doit être signée en marge de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN qui se tient mercredi et jeudi (12-13 octobre) au siège de l’organisation à Bruxelles.
Sous l’impulsion de l’Allemagne, 12 États européens au total — à savoir la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la Norvège, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et les Pays-Bas — devraient rejoindre le bouclier antimissile européen proposé par M. Scholz.
Selon divers médias, le bouclier européen serait compatible avec le système antimissile balistique israélien Arrow 3.
Arrow 3 est capable d’intercepter des missiles de longue portée et de les neutraliser à une distance de sécurité. L’installation de ces technologies dans plusieurs pays pourrait permettre une défense plus complète et plus rentable du ciel européen.
La France et la Pologne ont toutefois déjà refusé la proposition du chancelier allemand.
Alors que la Pologne a déclaré qu’elle préférait mettre en place son propre système de défense aérienne, la France compte quant à elle sur l’effet dissuasif de son propre arsenal nucléaire plutôt que d’opter pour des systèmes conventionnels de défense antimissile balistique.